Dakarmidi – « Si d’ici décembre rien n’est fait, on va saisir les juridictions internationales ». L’avertissement est formulé par le président d’Amnesty international section Sénégal, Me Amadou Diallo, sur la série de drames des dernières manifestations.
S’agissant de la saisine des institutions internationales, l’avocat se veut, en effet, très clair : « Tout dépendra de l’attitude de l’État du Sénégal, des juridictions sénégalaises par rapport à la question. Si d’ici décembre rien n’est fait, on va saisir les juridictions internationales. On a peu agité la question de la CPI (Cour pénale internationale) mais là également, on y réfléchit. Mais tout dépend de comment l’État va réagir. »
Pour la société civile sénégalaise, il n’est pas question que ces morts (11 selon le Mouvement pour la défense de la démocratie, M2D) passent aux oubliettes et que les coupables restent impunis. « On est en train de recenser les morts parce qu’on veut aller au-delà de ce que les gens disent, on ne peut pas se fier à cela, pour ne pas faire d’erreur. C’est un travail fastidieux parce qu’il y a des blessés et des morts, et ils sont nombreux », a plaidé la robe noire. Non sans regretter que l’attitude des parents des victimes qui, dit-il, interrogé par le journal Les Echos, « enterrent très vite leur mort sans autopsie. Et cela affaiblit le dossier ».