La Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), vient d’annoncer que le déficit commercial du sénégal s’est aggravé au mois de mars dernier.
« Durant le mois de mars 2020, les échanges extérieurs du Sénégal font ressortir un déficit de 274,5 milliards contre 29,4 milliards en février 2020, soit un creusement de 282,8 milliards’’, constate la DPEE dans son Point mensuel de conjoncture pour le mois de mars.
D’après eux, cette situation est liée à la forte hausse des importations (+282,8 milliards) face aux exportations qui « ont faiblement augmenté (+3,8 milliards), en variation mensuelle’’.
Elle déclare également qu’une dégradation du taux de couverture des importations par les exportations de 42,0 points de pourcentage. Ce taux s’est établi à 31,5% en mars 2020.
Selon la publication, « les exportations de biens sont évaluées à 153,4 milliards au mois de mars 2020 contre 149,6 milliards au mois précédent, soit une hausse de 2,5% (+3,8 milliards)’’.
« Cette situation reflète essentiellement la progression de la valeur des exportations d’acide phosphorique (+5,6 milliards) et de titane (+3,2 milliards). En revanche, le mois de mars se caractérise par un repli des exportations de produits alimentaires (-9,6 milliards), de produits pétroliers (-6,3 milliards), de ciment (-4,1 milliards), d’engrais chimiques et minéraux (-1,8 milliard) et d’or non monétaire (-1,6 milliard). […]. ’’
En glissement annuel, les exportations de biens ont affiché une baisse de 24,5% (-49,9 milliards), traduisant ainsi, la contraction de la valeur des exportations de produits pétroliers (-24,3 milliards), d’or non monétaire (-15,7 milliards), de produits alimentaires (-12,1 milliards), d’acide phosphorique (-10,2 milliards) et d’engrais chimiques et minéraux (-6,1 milliards).
Par contre, le titane et le zircon ont connu des hausses respectives de 6,1 milliards et 1,5 milliard. La baisse des exportations de produits alimentaires est consécutive à la diminution des ventes à l’extérieur de produits arachidiers (-15,4 milliards), atténuée, toutefois, par la hausse des exportations de produits halieutiques (+2,1 milliards) et de préparations de soupes, potages et bouillons (+1,0 milliard).
Quant aux importations de biens, elles connu une hausse de 282,8 milliards au mois de mars 2020 pour « se situer à 486,2 milliards’’. « Cette situation s’explique, en partie, par la progression des achats à l’étranger de produits pétroliers (+86,4 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (+40,4 milliards), de produits alimentaires (+36,1 milliards) et de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (+35,2 milliards)’’.
La hausse des importations de produits alimentaires quant à elle s’explique par la reprise des achats de riz (+13,4 milliards), d’huiles et graisses animales et végétales (+9,5 milliards), de « froment et méteil » (+6,2 milliard) et de fruits et légumes comestibles (+1,1 milliard).
Celle des produits pétroliers résulte de la progression des achats d’huiles brutes de pétrole (+78,7 milliards) et de produits pétroliers raffinés (+7,7 milliards).
En glissement annuel, les importations de biens ont augmenté de 56,8% (+176,1 milliards) au mois de mars 2020.
Cette progression est en liaison avec la hausse des achats des produits pétroliers (+77,7 milliards), de produits alimentaires (+22,8 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (+19,4 milliards), de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (+16,6 milliards) et de produits pharmaceutiques (+4,4milliards).
Le renforcement des importations de produits alimentaires découle de l’augmentation des achats de froment et méteil (+6,9 milliards), de riz (+6,4 milliards), d’huiles et graisses animales et végétales (+5,1 milliards) et de maïs (+1,3 milliard).