Il ne reste que l’arithmétique pour sauver la Côte d’Ivoire : éventuelle meilleure troisième. A ce stade, nos frères quittent le plancher, nous partageons leur grande déception. Il y a 5 jours, je m’étais permis d’écrire qu’il y a un nivellement du football africain par le haut et des surprises s’invitent dans cette CAN. Le match côte d’Ivoire-Guinée nous recommande de continuer à croire à cette assertion.
Très franchement, j’ai vu que cette équipe ne pouvait continuer à attaquer sans scorer et imposer, pendant 90 minutes, une domination territoriale. Elle a connu un lessivage. À mon sens, tout entraîneur qui ne bâtit pas sa stratégie en intégrant, dans sa démarche, que joueurs et supporters sont tous sur le grill à cause de cette chaleur, va se tromper de piste d’atterrissage. Cette équipe a manqué de sérénité, de concentration, de solidarité dans le jeu et a voulu gagner ce match dans la précipitation. Pour un tel match, une des options est de marquer tôt, de laisser le cuir à l’adversaire, le pousser à jouer en largeur et de chercher une balle de break.
Visiblement sous haute pression, cette équipe ivoirienne a cultivé un champ où on a récolté une étourderie. D’aucuns diraient « fumée sans feu. » Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, la construction d’une grande équipe nationale prend du temps. J’ai encore en mémoire Sénégal 92 qui avait vraiment choqué. Toute la Côte d’ivoire doit alors prier pour que l’arithmétique soit ivoirienne.
Papa Abdoulaye Seck, depuis la Côte d’ivoire