Le football a ceci de particulier, c’est-à-dire son fond d’ingratitude. Celle-ci a pour cible quasi permanente, les ministres de sport, les entraîneurs et même les directeurs techniques. Quand on gagne, on est porté au pinacle et quand on perd , on est voué aux gémonies. En Afrique plus particulièrement, il est difficile voire impossible, de faire une comptabilité correcte de tous les techniciens du football qui ont été virés après match perdu qu’il s’agisse de nationaux ou d’étrangers venus monnayer leurs supposés talents dans le continent.
Un des exemples, le français Claude Leroy qui a bourlingué en Afrique de l’ouest et en Afrique Centrale avec des fortunes diverses. L’algérien Belmadi en poste à la tête de l’équipe nationale depuis 2018, a tout de même gagné la CAN en 2019 devant le Sénégal un but à zéro. Depuis, plus rien à mettre sous la dent, si ce ne sont quelques matches sans grands enjeux. Son élimination à la CAN de la Côté d’Ivoire dès le premier tour par la modeste équipe de Mauritanie, a été considérée comme une humiliation qui ne pouvait être lavée que par un limogeage sans préavis. Son règne à y voir de près n’a pas du tout été mauvais. Il a essayé de composer avec d’anciens joueurs qui n’ont pas été à la hauteur de la tâche au détriment des jeunes plus aptes à ce genre de compétition.
Né en 1976, ancien joueur professionnel notamment au Paris Saint Germain, il a encore de quoi faire valoir peut être dans son pays ou être déployé ailleurs. Son expérience peut servir dans la direction technique nationale ou pourquoi pas à la tête d’un grand clubs comme il s’en compte en Algérie.
Majib Sène