Dakarmidi – La cartographie politique de la région de Thies risque de connaître un profond chamboulement dans les échéances futures. La réalité politique dans la région aujourd’hui diffère de ce que croient et font croire beaucoup d’hommes politiques d’un côté comme de l’autre, militants d’un parti ou alliés à une coalition. Thies est réputée être une région qui abonde de cadres, près de 10 000 selon les estimations et des dizaines de milliers de jeunes instruits capables à eux seuls de conduire la barque.
Un nombre réduit de ce groupe à la fois puissant, hétéroclite et représentatif suivait les hommes politiques et le reste était spectateur. Mais cette force silencieuse en a marre désormais des promesses non tenues, du discours mensonger, de la recherche de profit etc., et a décidé non pas simplement de mettre une croix sur ces hommes mais surtout de les combatte autant qu’ils sont afin qu’ils disparaissent de l’atmosphère Thiessois.
Selon un grand dossier de Dakarmidi en cours de réalisation sur la ville du chemin de fer, que nous vous présenteront bientôt, il ressort que les hommes politiques sont bannis dans cette partie du pays où, ils ne représentent plus rien. À Thies, maudits sont ceux qui se présentent avec l’étiquette d’hommes politiques, ils sont tous mis dans le cercle des « menteurs, des faux dévots, des ignorants et arrogants », bref de la classe des chassés.
Les Thiessois ont opté décidément pour un renouvellement de leur classe dirigeante et leurs élites qui méritent d’être représentées par des personnalités compétentes, différentes de ceux qui sont là et qui d’habitude, imbus de leurs valeurs, se placent « au-dessus » et eux-mêmes « par-dessus ». « De nouvelles têtes bien faites, des jeunes dignes et compétents loin de ces politiciens trompeurs qui ne sont là que pour leur propre compte, leur visage nous saoulent », confie un de nos interlocuteurs.
Ainsi sans le savoir les hommes politiques repoussés, souillent les pages d’histoire d’antan très reluisantes, qui de manière indélébile, ont gardé les écrits de Djery Dior Ndella, des porteurs de pancarte, du lion Babacar Sall, ou encore, tout récemment, du guerrier Thierno Alassane Sall entre autres, qui ont su œuvrer pour la bonne cause à leur risques et périls mais sans jamais bazarder leur dignité. Malheureusement, leur relève devra attendre d’autres générations, le pont menant à cette autre agglomération est rouillé et mal éclairé.
À suivre
La rédaction