Dakarmidi – Dans la région de Tamba, les dispositions de l’article 5 de l’Uemoa qui stipule que tout mis en cause a le droit d’être assisté d’un avocat, dès les premières heures de sa détention, ne sont pas connues de tous.
En effet, bon nombre de justiciable ayant maille à partir de Dame justice, ignorent qu’ils ont le droit à l’assistance d’un conseil, dès les premières heures de leur interpellation. Se conformant aux dispositions de ce règlement de l’Uemoa, les enquêteurs du commissariat urbain de Tamba, nous assurent-on, « notifient systématiquement aux personnes interpellées qu’elles ont le droit d’être assistées d’un avocat, dès les premières heures. Seulement la plus part d’entre eux n’ont pas les moyens de se payer ce luxe pour assurer leur défense ».
A en croire l’adjoint au commissariat de police, M.Alioune Fall, bon nombre de justiciable répondent n’avoir pas les moyens de commettre un conseil. « C’est ce qui fait que dans ce commissariat de police, nous n’avons quasiment jamais enregistré la présence d’un avocat aux côtés d’un client interpellé » a t-il soutenu.
Un avis conforté d’une dame rencontré sur les lieux. Mon frère est en garde à vue dans les locaux de la police. L’inspecteur en charge de son dossier lui a notifié qu’il a le de commettre un avocat pour assurer sa défense. Malheureusement, ni lui, ni moi n’avons les moyens financiers pour s’attacher les services d’un avocat. C’est très dur mais c’est la triste réalité ».
Selon l’As, d’autres déprimes à l’idée de devoir, faute de moyens financiers, comparaître à la barre sans avocat. Une situation dénoncée par le Président du Conseil communal de la jeunesse qui appelle à une démocratisation de la Justice sociale à Tamba. « Il y’a un manque criard d’avocats à Tamba. Ce qui est très préjudiciable pour la population. Les grands cabinets d’avocats installés à Dakar doivent ouvrir des succursales dans des villes enlevées comme Tamba, Kolda … pour une meilleure administration des droits de la défense », demande t-il.
La rédaction