Un an après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le Sénégal est à un tournant décisif. Ce vote historique n’a pas seulement marqué un changement de régime, il a exprimé la volonté d’un peuple qui, lassé de décennies de promesses non tenues, a choisi de reprendre son destin en main. Mais reconstruire un pays ne se fait pas en un an, encore moins sans obstacles.
L’héritage laissé par le régime précédent est lourd : une dette abyssale de plus de 18 500 milliards de FCFA, des finances publiques exsangues, des institutions fragilisées, une administration gangrenée par le clientélisme…Pendant trop longtemps, l’État a été détourné au profit d’intérêts particuliers, au détriment du bien commun. La gouvernance avait perdu sa boussole et, avec elle, la confiance des citoyens.
Face à ce chaos, Diomaye Faye et son équipe n’ont pas tergiversé. Ils ont fait ce que le peuple attendait d’eux : Agir. Dès les premiers mois, des décisions fortes ont été prises. La suppression du CESE et du HCCT, institutions jugées inutiles, a marqué une rupture nette avec l’ancien système. Les Assises de la Justice ont engagé une refonte en profondeur d’un appareil judiciaire longtemps perçu comme instrumentalisé. Les Assises du Transport visent à moderniser les infrastructures et à enrayer l’hécatombe routière. La lutte contre la vie chère s’est imposée comme une priorité, avec des baisses ciblées sur des produits de première nécessité.
Dans le même temps, l’État a lancé un grand audit pour mettre fin aux gaspillages et restaurer la transparence. Les rapports d’audit ont été publiés, levant le voile sur des décennies de gestion opaque. La réforme touche aussi aux secteurs clés : sécurisation de la campagne agricole, régulation du foncier, révision des accords de pêche et des contrats miniers pour reprendre le contrôle des ressources nationales, trop longtemps bradées au profit d’intérêts étrangers.
Il est impossible d’évoquer cette première année sans saluer le rôle clé d’Ousmane Sonko, un homme au cœur de cette refondation. Premier ministre et stratège du régime, il incarne la rupture avec l’ancien système. Son engagement pour une économie souveraine, une gestion transparente et une justice sociale réelle dépasse le cadre du Sénégal. Il porte une vision qui parle à toute l’Afrique, une Afrique qui veut enfin se libérer des chaînes de la dépendance économique et politique. Sa générosité politique, illustrée par son choix de s’effacer devant Diomaye Faye pour privilégier le collectif, est une rareté dans le paysage politique africain.
Mais l’enjeu dépasse les hommes. Diomaye et Sonko ne pourront pas tout faire seuls. La rupture qu’ils incarnent ne pourra aboutir que si nous, citoyens, assumons notre part de responsabilité. Ce combat n’est pas seulement celui d’un gouvernement, c’est celui d’un peuple entier.
Car les résistances sont là. Les privilégiés du passé ne renonceront pas si facilement. Une élite économique et politique, prospère sur le dos du pays, tente de freiner cette dynamique de changement. Mais l’histoire nous l’a prouvé : quand un peuple se lève, rien ne peut l’arrêter.
C’est dans cet esprit que le slogan « Jub Jubal Jubanti » prend tout son sens. Ce n’est pas une simple devise, mais un engagement ferme. L’impunité appartient au passé. Désormais, chacun devra assumer ses actes et en répondre devant le peuple.
Un an après, le bilan est courageux et prometteur. Tout n’est pas réglé, loin de là, mais l’essentiel est là : une direction claire, une volonté inébranlable, une rupture assumée. Le régime Diomaye joue gros : redresser le pays tout en reconstruisant un lien de confiance avec le peuple. Mais cet élan ne pourra se transformer en succès que si nous nous mobilisons tous.
Il est impératif de reconnaître et de saluer l’appel patriotique lancé par nos guides religieux, Serigne Mountakha Mbacké et Serigne Babacar Sy. Leur voix, qui transcende les clivages politiques, nous rappelle que la prospérité et la paix durables ne peuvent être atteintes qu’à travers un engagement collectif fondé sur l’unité, la responsabilité et la solidarité. En écoutant cet appel à l’élévation morale et spirituelle de la nation, chaque Sénégalais est invité à apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, à l’édification d’un avenir meilleur pour tous.
L’avenir ne se décrète pas, il se construit. L’heure est venue de choisir : rester spectateur ou devenir acteur de notre propre renaissance.
Abdoulaye DIENG
Entrepreneur