Dakarmidi – La mort de la petite Aïcha Diallo à l’hôpital de Pikine dans des conditions atroces, vient en rajouter au désespoir du contribuable sénégalais transformé en souffreteux et en crève- la- faim, par des hommes politiques et de élus locaux véreux. Qui puisent sans honte dans les deniers publics pour parader et fanfaronner dans des manifestations politico-folkloriques. Au cours desquelles, ils font preuve prodigalité ostentatoire. Ces bandits à col blanc sont responsables, au premier de l’état de sous équipement centres de santé et autres structures de base, gangrenées par la corruption et l’arnaque.
On ne le dira jamais assez. La transparence et la redditions des comptes, sont des paradigmes essentiels de la bonne gouvernance. Mais à ce niveau les pouvoirs publics font montre d’une légèreté inouïe ! Car il est à la fois incompréhensible et inacceptable que les rapports des missions d’audit effectuées par les corps de l’Etat comme les IGE, soient hors de portée des populations. Pourtant il s’agit d’un contrôle effectuée sur la gestion des biens de cette même population.
Or, il clair que ne pas informer les citoyens sur le résultat de ces mission, c’est assurer l’impunité aux prédateurs. Dans les collectivités locales comme les mairies par exemples, seul le maire reçoit une copie du rapport d’audit. Et puisque c’est très souvent accablant pour lui, il ne le partagera pas avec le conseil municipal. S’il est un maire de l’opposition, la règle pour lui sera, de se tenir à carreau,de se garder de toute critique vis à vis du pouvoir. Et tant que cette règle est respectée , il peut continuer en toute tranquillité à piller les maigres ressources de sa commune. L’épée de Damoclès ne risque pas lui tranchera pas la tête. Tant pis pour le bien-être des populations.
C’est dire que la déclassification des rapports des missions des corps de contrôle de l’Etat est un devoir, une obligation même, pour les pouvoirs publics. Si tant est que pour eux la bonne gouvernance est un jalon vers l’émergence du pays. D’autant que ceux qui volent le peuple, de quelque bord qu’ils se situent, ne méritent ni respect, ni protection. Aujourd’hui les populations ont une vision claire de la façon dont elles veulent être gouvernées. Elles ne peuvent plus accepter que des élus trahissent leur confiance et gavent de leurs biens sans coup férir.
Les missions de contrôle et d’audit sont faites pour les populations. Leurs résultats ne doivent pas être mis sous le coude pour dompter des opposant récalcitrant ou pour protéger des alliés indélicats.
La rédaction