Le dialogue politique souhaité depuis belle lurette par le président Macky Sall s’ouvre ce matin, autour du ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Sans la participation de l’opposition dite significative. Ce qui n’a pas l’heur d’émouvoir le président Macky Sall.
Se prononçant hier sur le dialogue politique, qui s’ouvre ce matin , le président Macky Sall a été péremptoire, quant à la participation ou non de l’opposition. » Que ceux qui veulent dialoguer viennent. Quant à ceux qui ne veulent pas, ils peuvent aller faire autre chose » a t-il déclaré . Qu’on soit pour ou contre le président de la République, on doit à la vérité de dire que sa boutade se justifie. Car aux yeux d’une bonne partie de l’opinion, la stratégie de la chaise vide adoptée par l’opposition n’est pas la meilleure, si tant est, qu’elle se soucie peu ou prou de l’apaisement du climat politique, nécessaire à une bonne prise en charge des préoccupations du peuple et du déroulement du jeu démocratique. Il s’y ajoute que les rapports entre le pouvoir et l’opposition ne doivent pas être que des rapports antagoniques. Par moment l’intérêt supérieur du pays doit les obliger à joindre leurs forces. A s’entendre !
Aussi, il est fort à craindre , que cette opposition dite significative qui refuse d’aller à la table du dialogue, ne se retrouve dans la situation de l’arroseur arrosé. Autrement dit ce boycott risque de sonner l’hallali dans ses rapports de confiance avec les populations. D’autant que, la mauvaise impression qu’elle a laissée récemment à ces mêmes populations ne s’est pas encore estompée. Car, il faut le dire l’opposition avait la possibilité, si elle avait été unie, de remporter les élections législatives du 30 juillet et s’arroger par là, le pouvoir d’influer sur les actions du gouvernement. L’avoir ratée, l’a quelque peu discréditée aux yeux de beaucoup de Sénégalais. Aujourd’hui elle rate une autre occasion, de se mettre en face du pouvoir pour revendiquer ce qu’elle juge bon de faire dans la gestion de la démocratie sénégalaise. Une attitude à la limite collaborationniste , en ce sens qu’elle donne libre cour au pouvoir, de gérer le processus électoral, un des principaux centres d’Intérêt du dialogue, comme bon lui semble. Le moins qu’on puisse dire en entendant parler le président Macky Sall, c’est qu’il a, la certitude que l’opposition boycotteur est faible. Qu’elle participe donc ou pas au dialogue ne lui fait ni chaud, ni froid.
La rédaction