Dakarmidi – Une semaine jour pour jour nous sépare de l’ouverture de la campagne électorale des législatives du 30 juillet, les plus disputées de toute l’histoire politique du Sénégal. Jamais autant de mobilisation, d’adversité, de volonté, d’ambition et d’émotion n’ont été manifestées. Mais jamais aussi le peuple n’a atteint un tel niveau de maturité. Le Sénégal est en effet à la croisée des chemins, englouti dans les bas-fonds de la mal gouvernance du fait d’un régime cahoteux marqué par la dictature, la gabegie et la démagogie. L’Assemblée nationale dont il est question a hâte de voir le bout du tunnel car gravement coincée entre le marteau de l’incompétence et l’enclume du veto d’un pouvoir qui y fait passer ses lois comme lettre à la poste même s’ils vont à l’encontre de la volonté du peuple.
Cinq ans d’obscurantisme et d’obscurité ont jalonné le fonctionnement de cette prestigieuse institution qui n’aura été que l’autre bâtiment du pouvoir exécutif. L’heure est alors grave, et notre pays sombrant dans les calculs politiciens de ses dirigeants sans volonté politique réelle, patauge dans la boue chaude des désespoirs. C’est là d’ailleurs qu’il faut trouver la cause de la pléthore de listes candidates et les nombreuses manœuvres tendant à mettre un terme à la manière de fonctionner de cette institution. Les candidats investis sur les listes à cette élection, sont en quelque sorte le peuple en miniature représenté dans tous ses compartiments juste pour redonner à l’assemblée nationale, son caractère de chambre représentative du peuple qu’il n’a plus été depuis fort longtemps.
À une semaine du démarrage de la campagne électorale de cette élection, le combat attendant d’être mené sur la place publique, se mène rudement dans les coulisses. Ce qui se trame en hors antenne risque de créer des obstacles avant l’heure car certains par le coup de l’excès, de passion, sont prêts à tout pour la victoire finale. D’autres qui ont déjà goûté aux dorures offertes par le parlement n’entendent pas de sitôt, prendre congé de cette vie belle perlée.
Le peuple retient son souffle et dira le denier mot pourvu qu’on lui laisse sa liberté d’expression et de vote dans la transparence, la justice et l’Etat de droit.
La rédaction