La question d’une prorogation de l’Etat d’urgence après trois mois se pose à différents niveaux au Sénégal, estime le journaliste Madiambal Diagne. Pour lui, la lutte contre la propagation du coronavirus a exigé à ses débuts une prise de mesures exceptionnelles et un impératif de célérité.
Situation…
“Cette situation a poussé à l’adoption d’une loi habilitant le président de la République à prendre par ordonnances des mesures relevant du domaine de la loi et l’instauration d’un Etat d’urgence. Certaines des mesures restrictives accompagnant l’Etat d’urgence se sont révélées contraignantes, voire dommageables pour des populations, dont les pratiques quotidiennes se heurtaient à ces réglementations d’exception”, déclare Madiambal Diagne.
Hésitations…
Selon M. Diagne, cette valse ou ces hésitations ou atermoiements dans l’application des mesures liées à l’Etat d’urgence ont pu faire peser dans l’opinion une idée d’impréparation, d’absence de coordination ou d’une navigation à vue. L’image de l’Etat a pu également en pâtir avec des actes de défiance par différents milieux sociaux.
Retour progressif à la normale…
“Il semble maintenant que la voie serait de prôner un retour progressif à la normale en imposant le respect des mesures barrières et en accompagnant du mieux les populations. La reprise des cours pour les classes d’examen, la réouverture des lieux publics, l’autorisation des transports interurbains sont les premiers tests majeurs”, ajoute le patron de “Avenir communication”.
Autre alternative…
D’après le journaliste, il n’y a pas d’alternative. Il faudra vivre avec le Covid-19 comme nous vivons déjà tant bien que mal avec le Vih, la tuberculose, le paludisme ou bien d’autres pathologies qui se sont déjà révélées plus meurtrières au sein de notre population.