C’est le leader du Mouvement « Matam avant tout » qui a tenu à exprimer toute son indignation et à avertir le préfet. D’après Souleymane Barka Ba, le préfet est à l’origine du « désordre » qui règne présentement dans la commune concernant le ciblage des ménages nécessiteux. Ce, au moment où ces populations impactées attendent avec impatience les vivres pour faire face à la crise socio-économique causée par le covid-19.
Souleymane Barka Ba ne cache pas sa colère contre le préfet du département de Matam qui, selon lui, ne respecte pas les consignes du ministre de l’intérieur concernant.
« Non seulement, depuis le départ, le comité de ciblage a été vertement critiqué. Et même la Raddho a fait un rapport sur ça en montrant qu’il y’a des familles aisées qui ont eu à bénéficier de ces vivres… Et aujourd’hui, à ma grande surprise, c’est en tentant peut-être de m’intimider ou bien je ne sais comment le qualifier, on convoque ma sœur qui a eu à renoncer par écrit aux vivres, on devait la féliciter parce que c’est une commerçante et elle n’a pas besoin de ces vivres, en lieu et place, le préfet l’a fait convoquer au commissariat, l’a harcelée au téléphone… Il n’a qu’à arrêter. Cela ne passera pas« , grogne Souleymane Barka Ba dit Jules.
Le ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye interpellé…
« Je profite de l’occasion pour interpeller le ministre de l’intérieur… Il doit savoir que ses consignes ne sont pas respectées au niveau de Matam, le préfet et certains agents de la police doivent savoir qu’ils sont des agents de l’administration et on attend d’eux qu’ils fassent convenablement leur job. Ils n’ont qu’à faire leur mission régalienne et rester neutres par rapport au combat politique au niveau des localités. Cela ne les honore pas… »
« Nous ne demandons pas à intégrer le comité mais que tout se fasse dans la plus grande transparence…« , conclut-il.