Selon Abdoulaye Wilane, qu’on le veuille ou pas, il y a une gestion au cas par cas, une sorte de pilotage à vue dans la gestion de cette crise. C’est une perception largement répandue dans le pays. Il sait que les médecins et autres spécialistes sont impliqués dans cette lutte. Ils sont scrupuleux, consciencieux mais parfois vous percevez des non-dits dans leurs propos.
Difficultés…
« Je lis à travers les lignes de leurs paroles publiques des difficultés ou des désaccords. Il faut y mettre un terme et travailler comme un orchestre. Ainsi, il y aura harmonie, célérité et efficience. De Thiès, on nous envoie des talibés qui sont originaires de Kaffrine. Pourtant, des talibés de Kaffrine provenant d’autres régions, sont laissés en rade et ne sont pas traités comme les talibés qui vivent à Dakar, vadrouillent à Rufisque ou pullulent à Thiès », déclare M. Wilane sur « Le Quotidien ».
Confinement…
D’après le maire de Kaffrine, la meilleure stratégie pour protéger les régions qui ne sont pas encore infectées, c’est de les confiner. Il faudra alors une stratégie qui va laisser la possibilité aux transporteurs de vivres de pouvoir entrer mais avec un système de check-point qui fait qu’à l’entrée de chaque ville, le transporteur est aspergé de produits de désinfection.
Check-points…
« On doit mettre des check-points pour que personne ne quitte Touba pour venir et que personne ne quitte Kaffrine pour sortir. Si on confine ces 3 régions au bout de 14 jours, s’il y a des cas asymptomatiques ou communautaires jusqu’ici pas connus, cela se manifestera par des maladies ou des signes qui vont se révéler », ajoute M. Wilane.
Dépistages massifs…
Pour lui, il faut aussi, à défaut de faire des dépistages massifs, le faire au niveau des 3 régions pas encore touchées. C’est possible. Et s’il n’y avait pas de problème de moyens, on ne demanderait pas 100 millions pour équiper le site de Kaffrine.