Avec la pandémie actuelle liée au Covid-19, nous vivons tous depuis quelques mois individuellement et communautairement, un « séisme » sociologique, économique, politique et religieux, selon Abbé Alfred Waly Sarr, recteur du grand séminaire de Sébikotane.
Peur…
« Nous avons tous, par contre et paradoxalement, peur du si désiré et si attendu « Demain » et surtout du contenu de ses bagages. Nous avons peur parce que nous nous forgeons déjà dans notre conscience un « Demain » de notre vie avec des scènes imaginaires, pas toujours positives, et qui nous emprisonnent déjà au présent, ici et maintenant. Il faut reconnaître que, quasi naturellement, nous envisageons toujours un « Demain » que nous qualifions « d’on ne sait jamais » », déclare Abbé Alfred Waly Sarr .
Place de Dieu…
Selon le recteur du grand séminaire de Sébikotane, avec le Covid-19, nous en avons peur jusqu’à vouloir prendre la place de Dieu et » dessiner » ou « créer » nous-mêmes, et de façon maladroite (parce que ce n’est pas notre rôle principal), ce que sera notre avenir que seul le Créateur a créé et connaît.
Source…
« C’est là, à n’en pas douter la source de notre manque de confiance, qui nous prive aujourd’hui, comme dans le passé, de sommeil, d’appétit, de joie, d’initiatives et de confiance en soi-même et surtout envers le Créateur, qui nous aime personnellement jusqu’à nous donner la vie pour faire de nous des héritiers du Royaume. Le vrai ennemi de la foi, c’est la peur. « A chaque jour suffit sa peine » ou accueillir l’aujourd’hui de Dieu », confie Abbé Alfred.
Créateurs…
Pour lui, il nous faut alors simplement nous rappeler et accepter que nous sommes des créatures et que par conséquent, limités. Dieu seul est Maître du temps et de l’histoire et notre vie est dans sa main. « Le jour de demain est à Dieu, il ne t’appartient pas ».