Au début de la propagation timide de la pandémie au coronavirus, la région de Ziguinchor était citée en exemple.
Les autorités déconcentrées de la région, les populations avaient pris les devants dans les mesures préventives.
Mais hélas, cette étiquette de population exemplaire commence à s’effriter au fil des jours. En l’espace de 05 jours, le taux de contamination au coronavirus s’est accéléré à grande vitesse.
Plus de 30 cas communautaires, 12 cas contacts, 03 cas graves et un décès. Au vu de la situation, cette semaine est considérée comme la plus inquiétante depuis le début de la pandémie.
Pour justifier ce taux de contamination, tous azimuts, nous sommes enclins à penser que les déplacements vers le sud du pays pour les besoins de la Tabaski justifieraient cette conséquence. Beaucoup ont quitté les zones à fortes contagion pour se rendre au sud. Les natifs de la région qui sont dans les autres villes du pays du nord à l’Est en passant par l’ouest, ont regagné les domiciles familiaux pour célébrer l’Eïd-el Kébir en famille.
C’est ainsi qu’à la date du 27 juillet 2020, les voyageurs ont commencé à arriver chez eux en masse, baissant totalement la garde. Du 27 juillet au 10 août 2020, la période d’incubation dépassée, les cas communautaires explosent.
Ce qui fait prédire par le professeur Ansoumana Diatta, des lendemains inquiétants avec ces cas communautaires. Le maire de la ville de Ziguinchor qui était en réunion avec les délégués de quartier, les leaders d’opinion, les religieux et la jeunesse, a tiré la sonnette d’alarme et largement fait dans la sensibilisation et la remobilisation.
Le préfet du département de Ziguinchor pour faire respecter les mesures barrières dans les lieux exigés par l’arrêté ministériel, a fait une descente musclée hier à Ziguinchor. Il a fait arrêter une cinquantaine de jeunes et comble d’ironie, un français a été pris dans la nasse des limiers pour défaut de port de masque…