Dakarmidi-Qualifiés à peine à la « CAN du baril »!
Tout près et tous prêts pour un sacre final inédit et historique à la CAN du ballon! Nous voilà face au carrefour de l’émulation opposée à la consternation, entre les deux, un pas, et notre destin placé juste au milieu.
Prions que le vent souffle en notre faveur afin que pour une fois, nous puissions nous situer du côté chance de l’histoire.
Celle qui nous ouvrira, on ose espérer les portes tant prisées du succès. C’est un choix décisif, compliqué au vu du contexte politique électrique mais pas difficile à faire. Il suffit juste de surmonter le cafouillage infernal sur le pétrole et d’apercevoir les vagues du Nil.
Il est d’autant plus capital qu’il y va profondément de l’image de marque de notre cher Sénégal. Ce choix en effet doit se faire dans la sérénité et la lucidité, l’unité et la concertation loin de la haine et du mépris, de la discrimination et de la marginalisation. Il impose un mouvement d’ensemble qui s’opère à la faveur de l’intérêt national.
Si seulement en attendant, le débat brouillant sur le baril pouvait laisser place à la dévotion exaltante, la ferveur sportive et l’ardeur vive et enthousiaste du football, la voix du Sénégal amplifiée dernièrement résonnerait encore plus fort jusque dans les lointaines vallées du Nil. Une pause s’impose en effet pour la cause nationale.
C’est dire que l’heure n’est plus aux controverses quels que soient leur ampleur et leur teneur, même si les sujets s’appellent pétrole et gaz. De grâce parlons football !
Une bonne brèche d’ailleurs pour contourner le passionnant et fameux débat sur le pétrole, qui fait couler tant d’encre et de la salive.
L’appel de l’unité nationale a retenti, les honneurs sont rendus à ce beau pays et son drapeau flotte quelque part en terre égyptienne. Ils sont là, nos chers Gaindés près à rugir de ce rugissement à la forte clameur qui se dissipe dans l’air du Maghreb, surpasse les étapes, traverse les pyramides et accroche le soir du 19 Juillet. La rage du lion rouge bousculé dans sa chair toutes ces années, galvanisé par un élan nouveau, est palpable et sa tanière gardée inviolée pour que sa sortie brusque imminente transcende les limites des berges du Nil.
L’arbitre va donner le coup d’envoi de la fête de la jeunesse africaine. Comprenez-là, le début de l’époque des épiques combats à la même façon que nos vaillants résistants ont tenu tête aux colonialistes, à la manière des dignes dames de Talatay Nder et de tous ces martyrs tombés au prix de l’honneur et de la dignité pour la sauvegarde du frontispice de notre République.
La grande messe du football africain déroule ses majestueux tapis d’apparat entre les pyramides emblématiques et impressionnantes, les sphinx majestueux et intimidants, ces vestiges monumentaux légués par l’Egypte antique et qui constituent des merveilles dans le patrimoine historique de l’homme.
Ils seront 24 pays pour une première fois à se disputer le sacre final alors qu’elles n’étaient que trois Nations en compétition à la première édition de 1957. L’histoire a fini de passer en revue les éphémérides et se retrouve à son point de départ. Elle même a besoin d’être réactualisée plus d’un demi siècle après. La plate-forme des pays participant s’est élargie, leur acabit, sans doute, leur engagement sûrement, tout comme les enjeux et la logistique. L’énergie et l’engouement aussi.
On célèbre la nouvelle CAN qui va elle, nous révéler sans aucun doute ses mille merveilles au grand bonheur de l’Afrique, terre vibrante et riche de ses couleurs et rythmes. Terre d’espoir et de vie, berceau de l’humanité.
Placée cette année sous le sceau des nouveautés du fait de son format et ses défis nouveaux, la compétition excelle en phase de maturité et étale ses plus beaux symboles en terre égyptienne du football.
Pays le plus titré, rompu à l’organisation de grands événements, champion des infrastructures, pourvoyeurs de talents, la CAN relookée ne pouvait avoir un meilleur organisateur.
Les fanions des 24 nations qualifiées sont déjà visibles du haut des sommets pyramidaux égyptiens surchargés d’histoires et de mystères.
Sous le mât de chaque drapeau, les peuples respectifs, rangs serrés pour encourager leurs guerriers au front. Les lions ont aussi besoin de voir dans le comportement de chaque sénégalais, de l’enthousiasme et de la bonne humeur qui démontrent une envie sincère de les pousser jusqu’au bout.
L’événement s’ouvre en outre dans un contexte marqué par des violences dans certaines zones en proie à des crises inouïes plus que jamais déplorables dans tout le continent.
Mais la magie puissante et impressionnante du foot peut illuminer par un flux constant de lumière toutes ces zones d’ombre pour que la stabilité et l’épanouissement durables des peuples sans distinction puissent être de mise avant, pendant et après le 19 juillet, date à la quelle nous souhaitons voir les lions passés dans la haie d’honneur érigée par les pharaons.
Puisse le destin achever définitivement le telechargement de la vidéo à retardement de notre victoire finale. Que les dieux du football ainsi que la VAR sans jeu de mots soient donc de notre côté.
Papa Ibrahima Diassé