Dakarmidi – Trente-neuf personnes sont mortes selon un nouveau bilan officiel publié dimanche dans la collision et l’explosion la veille d’un camion-citerne d’essence dans l’ouest de la République démocratique du Congo où le président Joseph Kabila a décrété trois jours de deuil.
Une vingtaine de personnes sont mortes sur le lieu de l’accident dans le village de Mbabu, à 120 km à l’ouest de Kinshasa, où le camion-citerne a percuté un autre camion aux premières heures de la journée de samedi, ont annoncé les autorités.
“Hier (samedi) on a compté, l’Etat aussi a compté 24 morts sur place, sans tenir compte de ceux qui ont été calcinés”, a déclaré à l’AFPTV un témoin, Paul, près d’un des deux véhicules calcinés sur la route nationale 1 qui relie la capitale aux seuls débouchés maritimes de Matadi et Boma.
En outre, dix-neuf autres personnes sont mortes à l’hôpital de la ville voisine de Kisantu, selon le ministre des Transports, José Makila, et une source médicale à l’AFPTV.
Dans premier temps samedi les autorités locales avaient fait état de 50 morts, de même que des témoins.
Trois jours de deuil national
L’hôpital a reçu “plus de 100 personnes grièvement blessées” et des dizaines ont été transférées “dans les différents hôpitaux de Kinshasa prêts à les accueillir”, a indiqué le ministère de la Santé.
Les blessés souffrent surtout de blessures au deuxième et troisième degré.
D’après un autre témoin, Justin, des personnes ont été brûlées vives alors qu’elles récupéraient de l’essence sur la chaussée après l’accident aux premières heures du matin samedi : “Ça coulait à flot. Quelques minutes après, pendant que les gens puisaient la fameuse manne de la citerne, le feu a brûlé tout, même nos amis ont été calcinés. Ils sont morts et on ne parvient pas à les différencier des autres cadavres”.
Dans un message lu à la télévision nationale samedi soir, le chef de l‘État, Joseph Kabila, a décrété trois jours de deuil en présentant ses condoléances aux familles et en demandant au gouvernement de prendre en charge les funérailles des défunts et les soins de blessés.
AFP
La rédaction