Ce mardi, l’actualité politico-judiciaire est marqué par la confrontation entre Ousmane Sonko, leader de l’opposition, et Adji Sarr, la masseuse qui l’accuse de viol. Mais en marge de ce face-à-face, les avocats des deux parties ne sont pas d’accord sur cette confrontation.
D’après les avocats d’Ousmane Sonko, le Doyen des juges a précipité les choses, convoquant les deux protagonistes alors qu’il y a encore des personnes qui n’ont pas encore été auditionnées dans le fond. « Si le juge d’instruction n’organisait pas une confrontation du point de vue procédural et que tout le monde connaît la position du parquet, c’est une façon, pour le juge d’instruction, de barrer certainement la route au parquet. Il y a aussi que dans ce dossier, toutes les personnes qui ont été citées n’ont pas été entendues dans le fond. Je pense que toutes les personnes impliquées devraient être entendues. Tout le monde comprend que dans cette affaire, au-delà de la recherche d’une vérité, il y a l’inclusion d’une politique dans le champ judiciaire », fustige l’avocat d’Ousmane Sonko sur les ondes de la Rfm.
Une position qui n’est pas partagée par le camp d’Adji Sarr, qui juge qu’il était grand temps que Sonko et la masseuse se retrouvent devant le Doyen des juges. « Si les gens-là ont peur d’être confronté à Adji Sarr, c’est leur problème. Il ne faut pas qu’ils viennent nous raconter des histoires soi-disant que c’est une confrontation précipitée. S’ils ont peur de la vérité, en tout cas pas nous, car nous sommes sereins. Je ne comprends pas pourquoi ils disent que le doyen des juges accélère les choses, d’autant plus que tous ceux qui doivent être entendus dans le fond du dossier l’ont été. Il ne restait que les principaux protagonistes, les acteurs du jeu qui sont Adji Sarr et Ousmane Sonko. Il appartient au juge seul de dérouler sa procédure et de dire qui il veut entendre. C’est Adji Sarr et Ousmane Sonko, les deux seuls concernés par l’affaire du viol. C’est l’heure d’élucider la vérité et le juge a bien fait de les convoquer en confrontation. Où est le problème ? Ils sont les concernés« , a déclaré Me El Hadj Diouf sur la Rfm.