A la tête du bureau régional d’Afrique de l’Ouest d’Amnesty international, l’ancien secrétaire général de la RADDHO n’est pas totalement en phase avec la décision du président SALL sur le choix des membres du comité de suivi du fonds « FORCE Covid-19 ».
Selon lui, la nomination du général NDIAYE ne pose pas de problèmes, « (…) ce qui préoccupe c’est la composition avec des gens de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), du Conseil économique social et environnemental (CESE)».
Pour Alioune TINE, « le seul socle sur lequel il faut puiser les compétences, c’est la démocratie électorale, celle légitime ». Ce qui, à l’en croire, est loin d’être le cas. « Au moment où nous sommes dans le cadre d’une politique d’union nationale, de lutte contre le Covid-19, il me semble qu’on doit avoir des pratiques innovantes permettant d’impliquer tout le monde. Si on continue à faire de la politique politicienne -parce que ça le ressemble beaucoup, quand on regarde la composition-, on peut se permettre d’émettre des doutes sur la volonté réelle de rassembler tout le monde contre le Covid-19. On aurait pu prendre des personnalités neutres et essayer de concilier la démocratie électorale au suffrage universel, autrement dit, une démocratie beaucoup plus sociologique, beaucoup plus vigilante avec des défenseurs des droits de l’homme, ceux qui se sont spécialisés dans les alertes urgentes », soutient Alioune TINE.