Dakarmidi- Les députés se penchent, à partir de ce jeudi, sur le projet de loi constitutionnel instituant la suppression du poste de Premier Ministre au Sénégal. Ainsi, les langues continuent de se délier sur l’opportunité ou non d’une telle réforme au sein de notre architecture constitutionnelle. Interrogé sur les ondes d’une radio de la place, l’honorable député et, non moins, premier vice-président de l’Assemblée Nationale, son Excellence Moustapha Cissé Lo se dit preneur. A l’en croire : «Pas une nouveauté ! La grille de lecture que je peux dégager de cette suppression du poste de Premier Ministre, c’est que son Excellence Monsieur le Président de la République Macky Sall, reste habité par la rage de bien faire, de mener encore notre cher pays le Sénégal vers un niveau de réussite jamais atteint. Il s’est inscrit alors dans une dynamique d’émergence avec le PSE 2. Pour une efficience, efficacité et célérité dans l’application de certains dossiers, il entend s’impliquer directement, sans entrave aucune. Il veut un traitement diligent, direct de la politique qu’il mène lors de son second mandat. Et c’est ce qui explique toute cette flopée de réformes qu’il est en passe d’entreprendre», s’est expliqué El Pistolero qui, de renchérir : «Depuis 1963, l’on observe des réformes au sein de la Constitution. Le Président de la République définit la politique de la Nation. Il nomme aux postes civils et militaires. Supprimer, aujourd’hui, le poste de Premier Ministre, c’est son droit le plus absolu. Tout le monde sait qu’il avait pris son courage en deux mains en réfutant les conclusions des Assises Nationales. Pour ce quinquennat, il veut travailler convenablement afin de laisser un souvenir positif sur l’esprit des générations futures. C’est pourquoi, je vais le soutenir sans réserve.» Cette réforme est-il un moyen d’affaiblir les pouvoirs des élus du peuple au grand bénéfice de l’exécutif et du judiciaire, le Président du Parlement de la CEDEAO n’en opine pas du bonnet : «Cela ne réduit nullement notre pouvoir de contrôle sur l’action du gouvernement. Loin s’en faut ! Ce sont là, les chants de sirènes pessimistes de ceux qui rament à contre-courant de ces réformes. »Et le suivant direct du Président Moustapha Niasse à l’Hémicycle, de plaider le report des Locales : «Je suis pour qu’on reporte les élections locales. Aujourd’hui, il urge de mener de largesses concertations, de discussions très sérieuses avec les différents acteurs du champ politique ce , pour la simple raison que beaucoup ont pointé du doigt le fichier électoral qui a permis au Président Wade de gagner en 2007, de perdre en 2012 et à Macky d’être réélu en 2019( suivez mon regard !). Que tout le monde s’accorde sur des termes de références bien définis et, cela va concourir in fine, à la consolidation de notre démocratie enviée à travers l’Afrique et , de par dans le monde.»
Avec Ibrahima Ngom Damel ( Correspondant )