Dakarmidi- La vitesse croissante du développement de l’histoire et les problèmes radicalement nouveaux se posant, exigent une transformation radicale du mode d’éducation, de ses finalités et de ses structures.Or l’éducation nationale est allé de replâtrage en replâtrage pour paraphraser Roger Garaudy, surtout chez nous au Sénégal.
Face à cette croissance, les hommes soucieux du bien de leur communauté ne cessent de produire des oeuvres qui tentent de résoudre ou mettre fin à certaines dérives.
C’est ainsi que nous assistons avec l’avènement des technologies de l’information et de la communication avec un foisonnement de série et novélas à travers les télévisions et les réseaux sociaux pour traduire nos réalités avec des thèmes divers.
Au Sénégal nous avons «Maitresse d’un homme marié»,«POD et MARICHOU» ,«MBETTEL»,«IDOLES» pour ne citer que ceux là, chaque production défendant un thème et des questions d’actualité en essayant de traduire le plus fidèlement possible les réalités actuelles dans nos sociétés ouvertes à la modernité.
Et Dans nos recherches, il s’est trouvé que ces séries, depuis quelques années, occupent une place assez importante dans les grilles de programmes des chaînes de télévision. Si leur succès est certain et immense, les appréciations sont diverses. Certains y trouvent des leçons de vie, d’autres n’y voient qu’un aplatissement des valeurs morales et une banalisation de la sexualité.
Récemment à travers les réseaux sociaux et sites d’informations en ligne l’enseignant-chercheur Abdou Karim Salam résidant à Nantes (France) a fait une réplique à l’article intitulé «Ah, ces censeurs» publié dans le journal Le Témoin et dans lequel l’auteur, à la signature anonyme, s’attaque à ceux qui dénoncent la perversité ostentatoire que véhicule la série «Maitresse d’un homme marié».
Une contribution très pertinente à saluer et qui me pousse à partager avec vous chers lecteurs de mes chroniques un point de vue qui soutient d’une part la thèse préconisée par l’enseignant-chercheur qui selon moi ne veut que le bien de notre cher nation qui a toujours défendu les grandes valeurs qui fondent les sociétés en mettant l’humain et la qualité des hommes comme priorité.
Même si toute réflexion humaine est d’essence imparfaite, c’est important de souligner l’intention des idées qu’on le veuille ou non car nos sociétés actuelles sont malades.
La vocation d’une production audiovisuelle qui désigne l’industrie de la conception et la fabrication des œuvres audiovisuelles est – elle de promouvoir des anti-valeurs ou contre valeurs.
Peut-être non, elle est souvent le reflet ou le miroir d’une société. Certes, les séries télévisées nous influencent dans la vie de tous les jours, elles peuvent guider les gens à prendre des décisions, à décider de certaines choses ou peuvent carrément nous faire changer de style de vie.
Comme aussi certains jugent son impact néfaste car elles ne correspondent nullement à nos réalités et valeurs.
Les musulmans diront que dit le coran, les chrétiens la bible, chaque croyance ou homme athée jugera les faits en se fondant sur des sources, conceptions philosophiques ou informations qui guident et orientent sa vie.
Qui a raison, qui a tort ?
Maintenant comme je l’ai tantôt en convergeant dans l’optique de Abdou Karim Salam je pense que nul ne souhaite vivre n’importe comment et s’autoriser une liberté sans limite.
Il faut que régulation se fasse dans toute chose.
Ici au Sénégal nous avons la CNRA ( Conseil national de la régulation audiovisuelle ) qui a pour vocation de : »
Au regard du développement rapide du secteur de l’audiovisuel qui présageait de l’ampleur des mutations à venir, la mise sur pied d’un nouvel organe de régulation adapté était nécessaire pour gérer le nouveau paysage audiovisuel sénégalais, marqué par l’avènement de plusieurs stations de radios commerciales, communautaires et la perspective de nouvelles chaînes de télévisions. »
Un constat, les séries produites au Sénégal manquent souvent de ceci :
Pourquoi ?
Ainsi nous sommes vraiment dans un débat aporétique à l’image des dialogues platoniciennes.
A mon humble avis, nul ne se laissera pervertir ou laisser sa famille se pervertir à travers ces productions.
Et nos producteurs sont assez responsables pour ne pas se laisser emporter par leurs passions jusqu’à oublier l’intérêt général.
Last but not least, même si » Avant de tourner, je fais savoir à tous les acteurs où nous allons avec chaque scène, quelle est l’intention et ce que nous allons essayer d’obtenir. » disait John Boorman, réalisateur, producteur, scénariste et acteur anglais.
Mais ne pas envisager l’intention dans le but d’obtenir du plaisir en gâchant les bases de certaines constructions sociales fondées sur de bonnes valeurs.
In fine, nois convenons avec cette citation de Laure Adler dans les Dossiers de l’audiovisuel quand elle dit : “La télévision est un instrument majeur de pouvoir. Elle doit demeurer une arme essentielle de la citoyenneté.”
Détenteurs de ce pouvoir à la fois passionnant et magique conjuguons ensemble le langage du bien pour tous et partout.
Yamoussa Camara,
Journaliste – Chroniqueur