La mort a des rigueurs à nulle autre pareille. Elle n’épargne personne et personne n’échappe à sa loi. Rien ne lui résiste car sa divinité est telle qu’elle conditionne la continuité de l’espèce humaine. Si la mort de Cheikh Tahirou nous a tant peiné, c’est parce que l’homme était l’illustration emblématique de l’intelligence, de la sagesse et de la connaissance approfondie des sciences islamiques. Non seulement il savait prédire des choses et des événements, mais avait aussi une capacité d’analyse extraordinaire sur la marche du monde. Son érudition était telle que parfois je me demandais d’où il puisait ses immenses connaissances. Éduqué et formé par Cheikh Hamala, il était devenu l’un des plus grands théoriciens du hamallisme qui a l’un de ses sanctuaires à Malicounda, commune située dans le département de Mbour région de Thiès.
Je m’incline respectueusement devant la mémoire éléphantesque de cet érudit qui, sans apprendre à l’école l’anglais et le français, en était devenu un des maîtres les plus éminents. Les sciences islamiques étaient son domaine privilégié qu’il savait exploiter à bon escient. Je perds en lui un ami et un confident avec qui je partageais beaucoup de bonnes et utiles choses. À plus de 95 ans passés, il s’en va le cœur gai et la mine fière, emportant avec lui, dans sa tombe, toute la gloire de sa génération.
À sa famille éplorée, à ses disciples, à tous ceux qui l’ont connu, apprécié et aimé et au professeur madame Penda Mbow, très attachée à lui, nous présentons nos condoléances attristées.
Plaise à Allah SWT, qu’il loge dans les splendides jardins de Firdawsi.
Amine
Majib séne