Dakarmidi – Le FRAPP exprime toute sa solidarité aux 75 travailleurs de la Société d’étude et de réalisation des phosphates de Matam (S.E.R.P.M.S.A) – Société de Cheikh Amar – qui sont restés depuis novembre 2019, soit 10 mois sans salaire.
Cheikh Amar a été victime d’un accident récemment. Le FRAPP formule à son endroit ses vœux de prompt rétablissement.
Mais, les 75 mères, pères et soutiens de familles que Cheikh Amar emploie sont aussi des accidentés avec 10 mois restés sans salaire. Les bailleurs, les banques, les polices et gendarmeries les talonnent car ils n’arrivent plus à payer leur loyer et leurs crédits bancaires depuis plusieurs mois.
Depuis la création de l’entreprise en 2008, ces travailleurs n’ont reçu qu’une seule tenue. Ils n’ont plus d’IPM, ni de cotisations à l’Ipress ou à la Caisse de sécurité sociale.
Comment Cheikh Amar, connu pour les millions qu’ils donnent tous les jours peut-il rester 10 mois sans salaire?
Comment une entreprise basée dans une localité où se trouvent 45 millions de tonnes de phosphates – la 2e qualité au monde – peut-elle rester 10 mois sans payer ses travailleurs?
Le FRAPP exige que les travailleurs soient payés dans les meilleurs délais.
Le FRAPP demande à l’État de voir ce qui se passe à Matam. Ces 10 mois d’arriérés de salaire ne sont-ils pas le symptôme d’une mauvaise gestion du phosphate de Matam?
Le secrétariat exécutif national du FRAPP
Lundi 24 août 2020