Pendant des décennies, les autorités politiques ont infligé la pire souffrance aux faibles et aux pauvres (classe ouvrière, paysans, jeunes).
L’émigration « Barsa ou Barsax », je ne la cautionne pas mais, nos ressources halieutiques et minières bradées, les terres cultivables confisquées aux paysans et octroyées à des privés ou cultivateurs du week-end, les jeunes se retrouvent dans la capitale, Dakar, sur des motos Jakarta, laissant derrière eux parents, femmes et enfants, à la quête de la dépense quotidienne. Ici, dans la capitale, ils côtoient des jeunes de leur âge venus de l’occident, circulant à bord de bolides rutilants et vivant dans des immeubles cossus. Aussi nourrissent ils ces rêves de luxe.
Beaucoup de programmes pour la jeunesse ont été mis en place. Mais avec la démographie galopante, ces programmes n’ont pas le succès escompté qui aurait empêché ces jeunes de continuer à braver les vagues pour un eldorado hypothétique et chimérique.
Lundi, quand on repêchait des corps de jeunes sénégalais derriere la mosquée de la Divinité à Ouakam, le soir meme, d’autres citoyens ont tenté le meme voyage bien que conscients des risques d’un tel périple. Le cycle des naufrages se perpétue. La classe politique fait comme si ça sortait de nulle part, alors que la solution est là et palpable.
Tout est concentré à Dakar et ça attire. Les autorités politiques doivent exiger aux privés d’investir dans les régions avec des facilités administratives comme en Casamance. Ceci permettra de trouver du travail pour les jeunes et de les maintenir chez eux.
Qu’ALLAH éclaire la vision des décideurs politiques et pardonne nos disparus.
EL Malick SECK Photojournaliste