Dakarmidi – L’IGE préconise l’élaboration d’un code pénal pour les infractions à caractère économique et financier et la création d’une cour de répression des infractions à caractère économique et financière pour juger les criminels économiques. En effet avec le scandale financier sur le Festival mondial des arts nègres (Fesman) qui suit toujours son court, l’Inspection générale d’Etat (IGE) n’a pas les mots pour qualifier le banditisme financier qui avait cours dans la gestion du Fesman.
Selon l’IGE, le système mafieux mis en place s’est traduit par un manque total de maîtrise des opérations de recettes et de dépenses par les responsables de cet événement et par une violation flagrante du code des marchés publics dans les procédures d’acquisition de biens et services. L’IGE note que plusieurs milliards ont été dépensés, sur la base de marchés par entente directe, contractés sans autorisation préalables. Libération renseigne que l’IGE mentionne un défaut ou une insuffisance dans la justification des dépenses, des règlements effectués pour des services fictifs, des dépenses exécutées pour des objets étrangers au Fesman, des surfacturations.
Le préjudice financier subi par l’Etat n’est pas encore totalement évalué, d’où l’élaboration d’un deuxième rapport de mission. En dehors de la violation des lois n° 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires modifiés et n°97-17 du 1er décembre 1997, les organisateurs du Fesman ont mobilisé ces ressources par le moyen de décrets d’avance des ponctions de crédits destinés au financement des programmes et projets sociaux.
Devant l’ampleur du dommage économique et financier causé, les vérificateurs préconisent des mesures de redressement pour que de pareils comportements ne se reproduisent plus dans l’avenir et des actions proposées pour le recouvrement de sommes dilapidées, ainsi que des poursuites judiciaires envisagées à l’encontre des personnes responsables des manquements constatés.
Cependant, une question se pose : pourquoi l’un des mis en cause en l’occurrence Loum Diagne n’a pas été inquiété en plus de bénéficier encore de contrats de l’Etat.
La Rédaction