Le leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Ibrahima Sène est tout à fait d’accord avec les assouplissements décidés pour les mosquées par le Président de la République, en concertation avec les dirigeants des confréries musulmanes.
Réponses…
Selon Ibrahima Sène, l’assouplissement des restrictions était devenu nécessaire pour donner des réponses face à l’avènement des défiances de Médina Gounass et de Léona Niassène. D’après lui, pour comprendre tout cela, il faut prendre en compte le fait que la fermeture des mosquées décidée par les Chefs des principales confréries musulmanes du pays, pour accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de son interdiction des grands rassemblements dans les lieux publics, a réduit à néant le pouvoir des Ibadou et des Salafistes, qui n’ont que les mosquées pour mener , à travers leurs prêches, leur combat contre les confréries et l’Etat laïc du Sénégal.
Fibre musulmane…
« Ils ont donc su manœuvrer dans les coulisses auprès de leurs collègues Imams, en exploitant abusivement leur fibre musulmane, pour les monter au front afin d’obtenir l’ouverture des mosquées, même s’il faut qu’ils se démarquent des consignes de leurs guides confrériques. Dans un tel contexte, faillait-il envoyer la troupe à Gounass, et à Léona Niassène, comme le souhaitaient les Ibadou et les Salafistes, ou bien, trouver un compromis comme le souhaitaient les dirigeants des grandes confréries musulmanes du pays, qui voyaient leur autorité remise en cause ouvertement dans ces deux foyers religieux, qui faisaient ainsi le jeu, consciemment ou non, des Ibadou et des Salafistes qui sont en croisade contre eux et l’Etat laïc du Sénégal », déclare Ibrahima Sène.
Compromis…
Pour M. Sène, hier, dans son adresse à la Nation, le Président Maky Sall a choisi le compromis. Et les Chefs de la Communauté chrétienne qui ont si bien compris l’enjeu politique et spirituel de la situation, ont décidé de maintenir les mesures qu’ils avaient déjà prises pour accompagner l’Etat dans sa décision d’interdiction des grands rassemblements dans les lieux publics, pour ne pas en rajouter au risque évident d’affrontement entre les fidèles et les forces de l’ordre qui serait inévitable le cas échéant.
Piège…
« Evitons donc de tomber dans ce piège infernal que les Ibadou et les Salafistes ont tendu à notre Nation, qui vont exploiter la petite fenêtre d’ouverture des mosquées que leur offre le compromis, pour en faire une grande porte ouverte devant piéger la Nation. Il ne faudrait pas accepter leurs idées visant à faire croire que la fermeture des mosquées pour des raisons sanitaires , est une « croisade contre l’Islam ». Une croisade contre l’Islam serait d’empêcher les musulmans de prier chez eux », ajoute Ibrahima Sène.