Les élections législatives du 31 juillet 2022 ont produit une situation politique inédite à l’assemblée nationale, avec une majorité relative pour la coalition au pouvoir, et il aura fallu des arrangements ou autres combinaisons pour arriver à asseoir une stricte majorité absolue.
Avec 80 députés pour Yewwi- Wallu, 82 pour BBY, ça manœuvre en coulisses dans les deux camps. La compétition sera ouverte pour le bureau de l’Assemblée nationale et le poste de président de l’institution qui ne manque certes pas d’enjeux politiques et autres.
Le président de l’Assemblée nationale est la deuxième personnalité de l’Etat et assure le remplacement provisoire du président de la République en cas de vacance du pouvoir.
Si Yewwi cherche à attirer dans son giron des députés du pouvoir, avec Khalifa Sall qui tire les ficelles, l’autre camp (la majorité présidentielle) n’est pas restée les bras croisés.
Selon les révélations de Mamadou Lamine Thiam reprises par L’OBS, beaucoup de députés de Wallu confient avoir été approchés par le pouvoir.
Le dernier épisode de ces tentatives de débauchage a eu lieu mardi dernier.
D’après Mamadou Lamine Thiam, un député lui a montré des appels émanant de gens du pouvoir et les messages qui ont suivi.
«On leur propose de rejoindre le pouvoir, d’être reçus par tel ou tel autre responsable, souffle Mamadou Lamine Thiam. On leur dit : ‘On va te donner tant de millions de francs CFA, on va te faire tel et tel recrutement. On peut recruter 20 personnes pour toi.»
Il ajoute : «Ils ont pris des renseignements autour des députés. Je suppose que la plupart sont des courtiers. Rares ont été ceux qui m’ont donné le nom d’une haute personnalité. Les hautes personnalités ont appelé au tout début. Mais là, ce sont des courtiers qui circulent pour proposer de faciliter des audiences. Mais nous restons sereins parce que nous avons affaire à des gens d’honneur.»