Dakarmidi – La tournure des événements, avec ce dossier dit de l’apologie du viol suite aux propos irresponsables et dangereux de ce chroniqueur de télévision, par ailleurs professeur de philosophie, doit attirer notre particulière attention. Le silence coupable de nos autorités sur cet acte d’une extrême gravité qui commence à installer notre pays au sein de l’opinion nationale et internationale comme une zone grise où l’on viole sous silence est plus que déplorable. Plusieurs grands médias internationaux, à la suite des médiaux locaux, ont relayé cette triste actualité et faisant du Sénégal encore la risée du monde et nous plaçant encore sous les feux de l’actualité de manière très négative. Nous devons réagir vigoureusement!
Le Sénégal n’a pas fini de pleurer ses morts en Casamance, ceux survenus au sein de la Diaspora avec ces meurtres dont nos enfants sont victimes et plus récemment encore ceux de Missirah avec le crash de l’appareil de notre vaillante armée nationale. Alors, nous demandons aux patrons de presse de prendre leurs entières responsabilités et de nous épargner encore de peine et de douleur avec ce genre de situations déplorables qui s’expliquent en partie par la légèreté et le manque de sérieux observés dans ce lourd métier qu’est la télévision.
Afin de ne point personnaliser ce débat qui mérite une véritable introspection de notre part pour changer véritablement de paradigmes au sein de notre société avec l’impérieuse nécessité de parachever l’égalité hommes/femmes, je voudrais appeler ce professeur de philosophie à présenter sincèrement et sans ambages des excuses publiques et s’amender afin de reconnaître son erreur qui, sommes toutes, reste humaine. Et c’est cela avoir l’humilité et l’intelligence de pouvoir abréger les souffrances déclenchées avec ces propos maladroits qui sont déstabilisants pour toute société humaine. Le viol reste et demeure un crime que rien ne saurait justifier car bafouant la dignité humaine à jamais. Nous ne devons rien faire, absolument rien, pour tenter de le justifier. Rien!
Pour finir, je voudrais rappeler à ce professeur cette grande réflexion puisée de mon sujet de philosophie à l’examen du baccalauréat en 1993: « Croire savoir, est-ce forcément s’interdire de savoir? ». Une profonde réflexion à cette grande question philosophique aidera sûrement à se remettre en question en permanence dans un monde d’imperfections où nul n’est infaillible.
Qu’Allah nous facilite et nous guide dans la bonne direction en permanence. Amine
Babacar BA
Président Alternatives Citoyennes