Dakarmidi – Du jamais vu dans la jurisprudence des marchés publics! Les suites du marché relatif à la « sélection d’une agence chargée de la communication du Fonds à frais partagés », troublent les esprits les plus avertis. Aucun spécialiste en passation des marchés ne s’y retrouve, tellement la manœuvre est grotesque.
Deux soumissionnaires ont fait des offres respectives de 132,760,000 Fcfa Ttc pour l’un et 197,052,920 Fcfa Ttc. Soit une différence de 60 millions. Mais le procès-verbal sanctionnant la séance de dépouillement des offres et sur lequel doivent être consignées les informations essentielles n’a été communiqué aux intéressés que 48h après l’attribution provisoire. Et dans la notification d’attribution, le soumissionnaire qui était le plus disant, soit 197,052,920 Fcfa Ttc, voit son offre corrigée et modifiée pour être finalement 110,275,720 Fcfa Ttc.
Par quelle magie et sur quelle base un soumissionnaire peut revenir, après l’ouverture publique des plis, où il a eu connaissance des offres concurrentes, modifier de fond en comble son offre financière. Et même dans le cas où il s’agirait d’une omission de la part du soumissionnaire, » pareille omission ne peut, en aucun cas, être liée à un élément quelconque du prix de l’offre » dit le Code repris par le Dossier d’appel d’offres préparé par la Direction des marchés de l’Apix.
D’après les Echos, Mountaga Sy, Directeur Général de l’Apix, invité du Journal Télévisé de la RTS1 hier jeudi 22 février à 20h, se glorifiait du classement par Transparency International du Sénégal comme pays aux réformes très avancés et à l’environnement des affaires sains et transparents. Seulement la réalité est tout le contraire, puisque dans le marché cité plus haut, la commission affirme avoir rejeté l’offre du soumissionnaire , pour non présentation d’une garantie de soumission. Ce qui relève d’un manque de foi car non seulement le document a été transmis par courrier, avec décharge à l’appui et sur demande de l’Apix, et enfin dans les délais, mais encore et surtout qu’il était demandé aux soumissionnaires de déposer soit une garantie de soumission, soit une garantie de déclaration de soumission. Tout ceci était préciser noir sur blanc. Suite à ces faits, les questions qui se posent sont : Les membres de la commission ont-ils bien lu et compris le dossier d’appel ? ou ont-ils décidé de faire comme bon leur semble ?
Pour la réponse à ces questions, attendons lundi pour d’autres révélations
La rédaction