Dakarmidi – Pour mener à bien la lutte contre la négligence des individus ne jouissant pas de toutes leurs facultés mentales, Amnesty International/ Sénégal a tenu une conférence de presse hier, Mardi 23 octobre 2018 en statuant sur la situation de ces malades mentaux errants dans les rues.
A en croire Ansoumana Dione, président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), récemment à Touba, un d’entre eux a été mortellement fauché par un véhicule dont le conducteur a pris la fuite. « De 2012 à nos jours, beaucoup de malades mentaux errants ont perdu la vie, dans des circonstances similaires ou par suicide, sans compter les onze cas d’assassinats sauvages, enregistrés entre 2014 et 2018, à Tambacounda et à Dakar où une femme a été égorgée à la Citée des Eaux, avec une partie de ses bras emportée. Parallèlement à leurs souffrantes quotidiennes, ces malades mentaux errants, au nombre de trois mille, à travers le pays, constituent une des premières causes d’insécurité et d’insalubrité dans notre pays. Presque tous les jours, de paisibles citoyens payent les frais de leurs exactions et le cas d’Idiatou DIALLO, emprisonnée puis libérée pour tentative de vol d’enfant à la Médina, en est une parfaite illustration » a t-il déclaré.
Selon M.Dione, c’est en 2004 que l’ASSAMM, créée en août 2000, s’est dotée d’un centre pour leur prise en charge à Kaolack, avec l’appui du régime du Président Abdoulaye WADE. « Normalement, à l’heure actuelle, aucun malade mental ne devait errer dans les rues, ni à Dakar, ni partout dans les autres régions du pays, si ce Siège de notre organisation n’était pas confisqué puis fermé en 2013, par le régime du Président Macky SALL. Et, depuis lors, c’est tout le peuple sénégalais qui souffre de cette injustice, infligée aussi bien à ces malades mentaux errants qu’à l’ASSAMM », tonne t-il.
Selon Ansoumana Dione, si ces malades mentaux errants ne sont pas pris en charge par notre Association, à travers leur Siège de Kaolack, les nombreuses délégations internationales qui débarqueront au Sénégal pour les Jeux Olympiques de 2022, seront confrontées à d’énormes problèmes d’insécurité.
C’est dans ce sens que l’ASSAMM demande au Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Monsieur Abdoulaye DIOUF SARR, de bien vouloir prendre toutes ses responsabilités, en restituant l’outil de travail, afin que ce phénomène de l’errance des malades mentaux soit résolu.
La rédaction