Ce serait une grosse insulte au peuple sénégalais, de tenir une élection présidentielle, avec des candidats issus d’un processus électoral décrié à l’unanimité par les acteurs de la vie politique sénégalaise. Et, le Conseil Constitutionnel qui est à l’origine de cette situation, doit impérativement démissionner pour n’avoir pas effectué correctement sa mission. Ces sages ont-ils été choisis pour se contenter de déclarations sur l’honneur ? Ils ont vraiment failli pour n’avoir pas su assurer le contrôle nécessaire sur le cas de Rose Wardini et tous les manquements sur le parrainage.
Après avoir acté le report de la présidentielle du 25 février 2024, les membres du Conseil Constitutionnel devraient rendre le tablier suite au retrait de la candidature de Rose Wardini. Dans ces conditions, le peuple sénégalais risque de ne point aller voter à cette élection dont le choix de la date pose problème. Pour permettre aux électeurs de bien choisir un Président de la République qui ne ferait l’objet d’aucune contestation, les acteurs doivent se réunir pour plus de consensus autour d’une présidentielle inclusive, transparente et démocratique, pour l’intérêt de la nation.
Pour toutes ces raisons, entre autres, le Président Macky SALL doit prendre toutes ses responsabilités pour éviter que le Sénégal ne sombre dans de graves contestations post-electorales, dues à une mauvaise organisation de ce scrutin. Pour certains, cette élection doit être organisée avant le 02 avril 2024, pour éviter que le Président Macky SALL ne reste au pouvoir au-delà de cette date. Alors que rien ne s’oppose à ce qu’il soit à ce poste jusqu’à l’élection de son successeur. D’où l’importance d’un vaste dialogue consensuel qui doit être convoqué dans les brefs délais.
Rufisque, le 21 février 2024,
Ansoumana DIONE, Président de l’ASSAMM