Dakarmidi – C’était lors de la conférence de presse organisée par le gouvernement, ce mardi 24 novembre, au Building administratif Mamadou Dia.
«Nous ne vendons pas de licences de pêche aux étrangers. Je dois recadrer cette perception. L’état de la flotte sur nos eaux est de 129 licences dont 31 attribuées à l’Ue, réparties entre 10 navires français et 21 espagnols», a-t-il exposé.
Alioune Ndoye d’indiquer que le Sénégal, à ce jour, a des accords de pêche avec l’Union européenne, la Gambie, le Cap-Vert, la Mauritanie, la Guinée-Bissau et le Liberia.
Sur le cas de l’Union européenne, il a rappelé que depuis 1979, le Sénégal «a des accords avec ces pays». Que ledit protocole a évolué.
«Concernant le dernier en question, les accords ont été finalisés le 19 juillet 2019 à Bruxelles et ne portent que sur les espèces thoniques avec 10 000 tonnes de thon et 1 750 tonnes de merlu noir. Aujourd’hui, ils portent sur 10 mille tonnes et 1 700 tonnes de merlu. Il faut noter également que nous n’avons même pas, au niveau industriel, des acteurs qui ont des pêcheries de ce genre. Tout ce protocole s’est fait de façon professionnelle et transparente. Mais je dois insister qu’il y a des éléments de confidentialité qui y sont» liés, a-t-il soutenu.
Rareté des poissons et émigration clandestine : «Le lien est hasardeux !»
Poursuivant, il déclare : «On dit que la mer n’aurait pas de poisson. Mais ces accords existent depuis 1979. Et avant, ils s’attaquaient à des pêcheries qui intéressent nos pêcheurs et ce n’est plus le cas aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, faire le lien entre la rareté des poissons et l’émigration clandestine est hasardeux.»
Avant d’avancer : «Au Sénégal, des licences ne peuvent être données que dans le cadre d’une réglementation stricte qui est également disponible (le Code de la pêche et celui de la marine nationale sont sur le net). Nous rassurons que tout ce qui est fait est transparent.»
Le ministre des Pêches a affirmé qu’avec les pays de la sous-région, «ils veulent mutualiser leurs efforts pour mieux préserver nos côtes». «Ils seront des politiques concertées dans la gestion de cette ressource commune. Nous sommes en discussion continue, au niveau de la sous-région, pour avoir une politique commune, un registre commun de l’ensemble de nos navires, pour combattre efficacement la surpêche».