Dakarmidi – Serions nous aussi libertin dans nos préoccupations de respirer une qualité d air optimale à Dakar source inexorable de vie.?
Cette question qui me taraude est un constat visible à l’oeil nu; d’une sorte de couche poussiéreuse et polluée qui plane dans la capitale. Dakar, une ville macrocéphalique a connu ces dix dernières années une urbanisation galopante et sauvage, de ce fait elle croupit sous le poids de la combustion du gasoil des véhicules moteurs, du gaz des climatisations, de l incandescence du charbon domestique, du rejet des usines et j’en passe…Le 100% béton avec la recrudescence d’immeubles qui fleurissent dans des quartiers jadis pavillonnaires est devenu un phénomène exponentiel, à croire qu’il est incontrôlé car déstructurant l’architecture même de l’habitat.
Alors qu’il aurait été plus opportun du point de vue d’une politique d’administration de l’habitat bien planifiée de favoriser l’aménagement d’espaces arborés et fleuris au coeur des quartiers, ou pourquoi pas aux balcons et « penthouses » de ses mastodontes d’immeubles qui auraient du remplir des conditions environnementales strictes avant d’obtenir les permis d’être érigés. Cela aurait eu le mérite de jouer le rôle de poumon vert capteur de gaz à effet de serre, dangereux pour la santé publique et les écosystèmes.
Il est plus qu’urgent de mener les assises du climat chez nous, au delà de notre engagement à l international, pour remédier à cette mauvaise qualité de notre oxygène vitale et adopter des programmes d’urgence d’amélioration de la qualité de l’air dakarois: mesures affinées monitorées des indices de pollution au quotidien, afin de pas rester sans réponse aux pics qui frôlent la crise atmosphérique. L’ANACIM a qui il revient ses prérogatives est invitée à développer la prise en compte et le traitement de l information atmosphérique en faveur d’une meilleure protection sociale, et celle de notre santé, plus particulièrement la santé des personnes vulnérables que sont les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées.. plus enclins à des troubles respiratoires.
Des mesures connexes entre les départements en charge de l’environnement, des transports, de la santé, du renouveau urbain, des industries, de l’énergie doivent être déclenchées sans être dans les conciliabules, ce pour une meilleure intégration de la question de la transversalité environnementale. entre autre ces mesures peuvent aller de l’interdiction aux poids lourds de circuler entre 14h et 21h, de la mise en vigueur d’une circulation alternée entre véhicules d immatriculation paire ou impaire, de l’adoption d’un quota de carbone et de l instauration d’une redevance inscrite dans notre code des investissements, afin que les industries se mettent aux normes et standards internationaux en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Qui polluera, paiera comme partout ailleurs.!!
Nous voulons un air assaini et ne pouvons continuer à si mal respirer un air chargé de particules.!! Oui nos quartiers peuvent être sauvés avec une volonté d’aménagement responsable des espaces. Car si cette tendance prévaut, sans pallier à cette anomalie de pollution chronique, les effets incontrôlés de cette menace pèseront sur la santé des populations et sur l’avenir même de notre nation. L’on ne peut en effet travailler et construire que lorsque nous tenons debout sur nos deux pieds et en bonne santé. Améliorons notre AIR afin de ne pas annihiler nos ambitions de demain.
Expression d’une inquiétude citoyenne.
Nafi AMAR
Présidente « SOULAJE »
Souxaly liguey And Jerignu Euleuk
La rédaction