La nouvelle compagnie aérienne Air Sénégal SA créée sur les cendres de la défunte Sénégal Airlines risque de connaitre des turbulences à peine lancée à cause de ses dirigeants dont le profil ressemble à celui de chasseurs de primes.
Le journaliste Pape Alé Niang a soulevé dans sa chronique du mercredi 27 juin 2018 des interrogations sur la situation de la société Air Sénégal SA. Cette sortie devrait être une alerte pour les autorités sénégalaises. Elles doivent revoir le contrat de Philiph Bohn, homme d’affaires français cité dans plusieurs dossiers dont le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Philip Bohn, cet ancien assistant photographe de Helmut Newton et Frank Horvat est incapable de diriger une compagnie aérienne. Pisté par un conseiller diplomatique de l’Elysée, Philip Bohn a fait un grand toilettage pour ‘’désénégaliser’’ l’entreprise. Cet agent d’influence, homme de réseaux avait le courtage pour vendre des avions, son ami Thabu Mbeki lui a permis de vendre 42 avions à South Africa Airways depuis il a pris le goût de se lancer dans le juteux business de l’aéronautique.
Le gouvernement du Sénégal a zappé les Sénégalais diplômés dans le domaine aéronautique pour recruter un businessman sans regarder sur son CV ni son passé. Plus grave, le directeur de Sénégal Airlines ne parvient jamais à redresser la compagnie. Et le Sénégal risque gros avec ce recrutement avec un salaire de 23 millions de francs, le triple de l’ancien directeur Mamadou Lamine Sow.
Même Jérome Maillet, son adjoint, a un salaire plus élevé que l’ancien directeur. Et il est poursuivi en Afrique centrale pour détournement.
Dès lors, il est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement a recruté ces ‘’prédateurs financiers’’, mouillés dans des scandales pour redresser une société nationale. Si le gouvernement sénégalais continue de fermer les yeux sur la gestion de ces nouveaux dirigeants, le décollage d’Air Sénégal SA ne sera mouvementé. Affaire à suivre….
La Rédaction