Le 08 février au petit matin, alors que l’aéroport International Blaise DIAGNE se réveille à peine, les éléments de la CAAT (Cellule Aéroportuaire Anti Trafic) en collaboration avec les services des Eaux et Forêts et l’appui du projet EAGLE-Sénégal ont débarqué de son avion un passager de nationalité algérienne, au départ de Dakar et à destination d’Alger. Le présumé trafiquant d’oiseaux espérait exporter tranquillement 131 perroquets du Sénégal dans 2 très petites valises en soute selon les informations de Libération (voir photos).
Ces perroquets originaires du Sénégal, sont une espèce partiellement protégée, selon le Code de la Chasse et de la Faune (article L32).
Les oiseaux étaient entassés comme de vulgaires marchandises dans 2 petites valises de confection artisanales d’une dimension de 45cm de long × 30cm de haut chacune. Les 131 oiseaux étaient mourants, mutilés et étouffés. Ce qui démontre à quel point les trafiquants sont prêt à tout pour dissimuler et contourner la vigilance des autorités et ainsi rentabiliser leur commerce illégal.
En effet, ces oiseaux, par leur plumage magnifique, se vendent localement à environ 10.000 Cfa l’unité, alors que leur valeur une fois à l’international peut aller jusqu’à 300$ l’oiseau.
Malheureusement les éléments de la CAAT ont constaté dès la saisie que beaucoup d’oiseaux présentaient des signes de mutilation, d’énucléation, d’étouffement, de fractures diverses et de déshydratation sévère.
Ainsi, une course contre la montre pour sauver les oiseaux de la mort est rapidement organisée avec le soutien de EAGLE-Sénégal et les Eaux et Forêts. Les 131 perroquets sont rapidement extirpés un à un de leurs valises et acheminés dans la nuit en sécurité à Dakar où ils seront consultés rapidement par un vétérinaire et placés au calme sous antibiotiques et vitamines anti-stress.
Leur relâché dans la nature se fera cette semaine devant les caméras de télévision dans le but de sensibiliser un large public aux conséquences économiques et sécuritaires du trafic d’oiseaux au Sénégal.