« Il y a eu cette information sur des supposés perdiems de 3,5 millions pour chaque membre du comité de suivi du Force covid-19. J’ai demandé que les journalistes fassent la lumière sur cette affaire, ce qui passe par l’interpellation notamment du président du comité himself, le général François Ndiaye. Certains m’ont reproché de ne pas croire à ce qui a été écrit ou de ne pas comprendre comment travaillent les journalistes avec leurs sources ! »
En tout cas, je conviens qu’un communiqué du président de ce comité sur cette affaire serait le bienvenu. Car, l’opinion avait beaucoup apprécié le fait que ses membres travailleraient sous le régime du bénévolat de la bouche même de son président.
Nous lui rappelons courtoisement cet engagement dont le respect est une demande citoyenne légitime surtout en ces temps de COVID-19 et morale pour chaque membre de ce comité. Pour ce qui est des fonds liés au fonctionnement du comité, personne ne remet en cause leur nécessité. Voilà, c’est dit.
Société civile et autocritique
J’ai fait un post sur le « silence » du Forum du justiciable depuis que son premier responsable, monsieur Boubacar BA est devenu membre de l’Ofnac.
Tout le monde sera d’accord avec moi que ce silence est avéré depuis la sortie de cette organisation relativement à des dérives policières aux premières heures du couvre-feu.
Tout le monde sera d’accord aussi avec moi que j’ai parlé de « voix du Forum du justiciable » et que par conséquent, il ne s’agit pas d’un jugement de valeur sur la personne de monsieur Boubacar BA.
Ce Post m’est venu à l’esprit parce que j’ai eu à apprécier les prises de position du « Fj » sur nombre de questions d’intérêt public. Aussi, ceux qui ont suivi savent que j’ai eu à défendre non pas la personne de monsieur Babacar BA mais le principe selon lequel un individu de la société civile peut être membre d’une institution de la République. C’est quand il a été nommé à l’Ofnac par le président Maky Sall.
Maintenant, au-delà de cette affaire, j’ai quelques observations sur les organisations de la société civile et leur rapport avec le pouvoir :
I) Je ne vois pas de problème à ce qu’un membre d’une organisation de la société civile rejoigne une institution républicaine. En effet, on ne peut pas reprocher au pouvoir de gérer de façon solitaire et s’opposer à la participation de la société civile à des structures publiques. Mais, pour respecter des principes comme la transparence et l’autonomie, il est plus approprié non pas de coopter les « têtes » des organisations de la société civile mais que ces dernières choisissent en leur sein le ou les membres qui vont participer à une structure donnée.
II) On voit que certaines organisations de la société civile ne pratiquent pas les principes de transparence, de non-cumul, de compétence, quand il s’agit de participer à des structures républicaines où les postes sont rémunérés…, etc. Choses qu’ils reprochent souvent au pouvoir.
oui) Aussi, très souvent, quand les têtes rejoignent, il ne se passe plus rien dans nombre d’organisations de la société civile. Cela dit, beaucoup de choses sur le fonctionnement de ces organisations et notamment le rapport entre la tête et la base…voilà, c’est dit!