Dakarmidi- Au moins 134 civils ont été massacrés à Ogossagou par des miliciens, une attaque sans précédent qui souligne les failles du système sécuritaire.
« Ils n’ont épargné personne. Ils ont tout brûlé avec de l’essence et tué tout ce qui bougeait encore avec des armes militaires. »
Selon les Nations unies, au moins 134 personnes ont été massacrées et une cinquantaine d’autres blessées, dans ce village largement habité par des civils appartenant à l’ethnie peule. Selon l’association de défense des Peuls Tabital Pulaaku, la majorité était des femmes et des enfants.
Beaucoup avaient trouvé refuge dans ce village après avoir déjà fui d’autres affrontements intercommunautaires qui ont fait plus de 500 morts en 2018 dans le centre du Mali, selon l’ONU. Ces conflits, en escalade permanente depuis deux ans, opposent principalement des miliciens appartenant aux ethnies peule et dogon. Au départ, il s’agit essentiellement de litiges terriens, mais les attaques meurtrières des uns ont précipité les ripostes des autres, plongeant cette partie du pays dans une spirale de vengeance qui revêt de plus en plus un caractère ethnique, tandis que la zone est un terrain d’action privilégié des groupes terroristes, au Mali.
Avec Lemonde