Dakarmidi – Le comité de soutien de Tariq Ramadan a alerté quant à l’état de santé de l’intellectuel, emprisonné depuis le 2 février 2018 dans le cadre d’une détention provisoire, hier mercredi 4 juillet 2018.
« Tariq est rentré debout, aujourd’hui il vient au parloir en fauteuil roulant », indiquait fin mars l’épouse de Tariq Ramadan, Iman, qui dénonçait alors des conditions de détention « indignes ». Au début de son incarcération, « Tariq Ramadan souffrait d’une sclérose en plaques avec quelques fourmillements aux jambes et au bout des doigts », rappelle la Free Tariq Ramadan Campaign, qui estime que « son état n’a cessé d’empirer. »
Le 20 mars, Tariq Ramadan était entré à l’Etablissement public de Santé nationale (EPSNF) de Fresnes « après quatre hospitalisations en urgence entre la prison de Fleury-Mérogis et l’hôpital de Corbeil- Essonnes suivi d’un passage à l’hôpital de La Pitié- Salpêtrière », rappelle le comité de soutien qui indique que le 12 juin, le professeur « a été à nouveau admis à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière où il a revu un médecin neurologue pour la première fois depuis le 9 mars. »
Et la Free Tariq Ramadan Campaign de lister plusieurs symptomes pointés du doigt par la neurologue, comme une « perte de poids inquiétante de onze kilos », des « troubles de la concentration avec un temps de concentration qui n’excède pas vingt minutes », des « pertes de mémoire » ou encore des épisodes d’« incontinence ».
Pour les soutiens de Tariq Ramadan, cet état tranche avec celui qui était le sien au moment de son arrivée en détention. « Il était en bonne santé et vigoureux, si bien que très peu de personnes savaient ou soupçonnaient qu’il était atteint, depuis des années, de maladies chroniques maintenues sous contrôle grâce à un suivi médical sérieux et régulier », indiquent les soutiens de Tariq Ramadan qui affirme que la neurologue a reconnu « la possibilité du caractère irréversible de ces symptômes. »
Tariq Ramadan a été renvoyé à l’EPSNF « pour une durée indéterminée. » « Il apparaît clairement, de surcroît, que la non prise en compte par les juges de la dégradation de la santé du professeur Ramadan laisse supposer une volonté de l’amoindrir tant physiquement qu’intellectuellement », dénoncent les proches de Tariq.
Avec le Muslimpost
La rédaction
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Franchement ça fait plaisir !