Dakarmidi – Il y a quelques temps, l’honorable député Barthélémy Dias avait adressé une lettre à l’Assemblée nationale pour demander que soit levée son immunité parlementaire. Comme s’il sentait en fin politicien les choses venir, il avait ainsi agi, mais jamais sa requête ne fut examinée. Depuis qu’il a décidé de « lâcher » Tanor, l’épée de Damocles placée sous sa tête est orientée vers son coup, comme si des mains invisibles attendaient le signal du SG du parti socialiste pour l’égorger une bonne fois pour toute.
Cependant le député Dias jouissant toujours de son immunité parlementaire, peut ne pas aller répondre aujourd’hui à la chambre correctionnelle, en lieu et place, laisser ses conseils se charger de l’affaire, car dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une disposition garantit ce cas de figure. Le bras de fer Khalifa Sall – État du Sénégal ressemble à un jeu d’échec qui n’a pas fini de livrer tous ses secrets. La chasses des pro Khalifa se poursuit. Ousmane Tanor a décidé de ne plus « protéger » son fils d’hier, devenu un de ses plus farouches ennemis d’aujourd’hui.
On joue avec la justice du pays, et jamais le parquet général n’aura été si instrumentalisé sous les régimes précédents qu’il ne l’est depuis l’avènement de Macky Sall. Cela dénote d’une reculade sur la défense et la garantie des libertés individuelles et collectives. L’affaire Barth est-il un parfum de scandale politico-judiciaire? Tout laisse à le croire! Car nul ne sait ce qu’il faut en déduire après quelques années que le dossier soit passé sous silence et sorti dans un contexte de différends politiques au sein même du PS.
Rappelons que Barthélémy figurait déjà sur les listes électorales alors qu’il était toujours en détention. Que vaut alors une justice si elle n’a pas décidé de prendre son indépendance. Les populations sont choquées sur de telles situations qui n’honorent guère, l’image de notre pays déjà écornée par l’affaire Petro-Tim, le gaz ou encore le toilettage de l’Ofnac, qui ressemble à un bébé silencieux, qui fait sa sieste, après le biberon, et qui a décidé de ne pas sortir de ce sommeil par peur d’affronter les péripéties de la vie à son réveil. Quel drôle de pays !
La Rédaction
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