Dakarmidi – Les déceptions s’enchainent pour l’édile de Dakar. Après les rejets enregistrés dans les juridictions nationales, Khaifa Sall n’a pas obtenu gain de cause devant la cours de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un coup dur pour les avocats du maire de Dakar, suite à cette décision rendue hier, mardi 20 février par la juridiction sous régionale à Abuja. La Cour écarte ainsi l’existence d’une urgence dans l’affaire Khalifa Sall.
Les avocats du maire avaient saisi la Cour d’Abuja pour lui demander de bloquer la procédure initiée contre leur client puisque « ses droits avaient été violés ». Les avocats ont soulevé une multitude de violences supposées des droits humains, notamment qu’on leur a interdit de produire des témoins, qu’on a violé l’article 5 du règlement de l’UEMOA sur « la présence de l’avocat ». Mais la CEDEAO l’a récusé. Selon la juridiction, tous les droits du maire de Dakar sont respectés. Par conséquent, le procès qui est presque à terme doit se poursuivre.
Une décision dont se réjouit Me Ousmane Diagne, un des conseils de l’État : « la Cour d’Abuja, après avoir constaté l’absence d’urgence quant aux demandes qui ont été formulées, a tout simplement, débouté Khalifa Sall et ses Co prévenus de l’ensemble de leurs demandes », lance-t-il. Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, en rejetant toutes les demandes, je pense qu’il y a une validation de la procédure qui est en cours à Dakar, ne serait-ce que d’un point de vue formel. Maintenant, on est au fond et le fond, c’est à Dakar », souligne-t-il en commentant la décision du juge.
Poursuivant, le conseil de l’État estime que ses confrères « ont été à Abuja dans le but de faire croire que l’État du Sénégal était en train de violer les droits de l’homme et que ce procès n’était pas équitable ».
La Rédaction