Le recouvrement des avoirs de Wade-fils s’est encore heurté au refus de la Justice monégasque qui a encore débouté l’Etat du Sénégal de toutes ses prétentions. Cette manche porte sur le remboursement des dommages et intérêts dus par Karim Wade et Bibo Bourgi.
Malgré tous ses arguments, l’Etat du Sénégal peine à avoir raison sur Karim Wade, du moins au Tribunal de première instance de Monaco, en France. En effet, la Justice monégasque a débouté pour la seconde fois le gouvernement de Macky Sall, cette fois dans une procédure civile portant sur le remboursement des dommages et intérêts dus par l’ancien ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, par ailleurs fils de l’ex-président Abdoulaye Wade et Bibo Bourgi. Information rapportée par Jeune Afrique. Selon les informations de nos confrères, le 20 février dernier, le tribunal de première instance de Monaco a «débouté l’État du Sénégal de sa demande d’exequatur liée à l’arrêt qu’avait rendu la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à Dakar, en 2015». Cette même Cour d’appel de Monaco avait rejeté, le lundi 7 janvier 2019, l’appel formé par l’État du Sénégal contre le jugement du 10 juillet 2018 du tribunal correctionnel de Monaco. Cette institution avait refusé de confisquer les sommes saisies dans des comptes bancaires, dont l’un appartient à Wade-fils et les autres à ceux qui ont été condamnés, avec lui, par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Avec cette décision qui vient de tomber, Wade-fils vient d’infliger une seconde défaite à l’Etat du Sénégal qui, à travers la Crei, l’avait condamné à 6 ans de prison ferme et 138 milliards de F Cfa d’amende, pour enrichissement illicite.
Karim Wade a remporté toutes les procédures judiciaires engagées contre lui par l’Etat du Sénégal, devant 7 juridictions et instances internationales : de la Cour de justice de la Cedeao à la Cour d’appel de Paris en passant par le Tribunal de Monaco, le Tribunal de grande instance de Paris, le parquet national financier de Paris, le groupe de travail des Nations-Unies contre la détention arbitraire ainsi que le Comité des droits de l’homme de l’Onu.