Dakarmidi – Depuis la mort de Fallou Sène, le 15 mai dernier, les étudiants continuent de réclamer justice. La famille de la victime s’impatiente, mais l’enquête tarde à révéler ses secrets. Certains pensent même qu’il y a une main qui protège le meurtrier. Tel n’est pas le cas, selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice. En marge de la célébration de la Journée de l’Enfant africain, hier à Fatick, Ismaïla Madior Fall a apporté sa part de vérité sur les lenteurs notées.
Il dit : ‘’Après ce qui s’est passé à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, le président de la République Macky Sall avait ordonné que la justice fasse son travail. Aussitôt, le procureur de la région de Saint-Louis, Ibrahima Ndoye, a ouvert une enquête sur cette affaire et immédiatement, il a bouclé son travail pour le renvoyer au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye qui est le procureur compétent.’’
En fait, précise le ministre, c’est le Tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar qui doit siéger en matière militaire. ‘’Le procureur a commencé son travail et il continue son investigation. Mais il faut comprendre que la justice fonctionne ainsi. Elle œuvre pour la manifestation de la vérité, on doit être éclairé sur les conditions dans lesquelles cela a pu se faire’’, a argumenté Ismaïla Madior Fall qui ajoute que ‘’c’est à partir de ce moment que les décisions qui doivent être prises par la justice vont l’être’’.
Etudiant en licence 2 de Lettres Modernes, Mouhamadou Fallou Sène a perdu la vie lors d’échauffourées entre les gendarmes et les pensionnaires de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui réclamaient le paiement des bourses. L’un des pandores a tiré sur lui.
Source: Enquête