Dakarmidi – Paix sur vous il a débuté ses propos très importants sur la situation actuelle qui gravite autour de la grande question des 94 milliards découlant de la cessation du titre foncier TF 1451R appartenant à la famille Ndiaga Ndoye et consorts.
Un feuilleton mettant en scène le candidat Ousmane Sonko leader du Pastef qui accuse avec preuves Mamour Diallo, directeur des Domaines du Sénégal qui peine à apporter des éclairages sur le dossier.
Voici les lignes du texte extrait de sa page Facebook nous donnant une analyse que je trouve très intéressante sur le débat actuel :
« Je fais partie des gens qui ont pensé qu’il était attendu des parties prenantes de cette affaire de 94 milliards, des sorties destinées à éclairer notre lanterne. Dans ce cadre, il faut noter à la faveur du candidat Sonko, qu’une version nous a été servie. Ce candidat a quand même eu le courage d’affronter l’opinion publique sur cette question et de donner des informations qui apportent des éléments d’information que chacun peut analyser aux fins de se faire sa propre idée de la chose.
Je trouve que le candidat Sonko a joué sa partition, reste aux autres parties prenantes citées dans cette affaire, de s’expliquer devant l’opinion publique.
Du côté de la déontologie journalistique, je crois que le journaliste Madiambal Diagne qui s’est intéressé à la question, si c’est juste pour des raisons journalistiques, ce qui doit être la posture d’un homme de média qui se respecte, se doit de tenir compte de cette sortie pour non pas répondre au candidat Sonko mais reprendre l’affaire sous toutes ses coutures.
Le candidat Sonko n’est pas la seule partie prenante dans cette affaire alors pourquoi un journaliste qui veut respecter sa déontologie professionnelle mettrait-il la focale juste sur un des parties prenantes. Même si des propos agressifs et insultants ont été proférés à son encontre par certains, un journaliste vraiment respectueux de sa déontologie professionnelle ne devrait pas verser dans une sorte de vengeance « fayyou » contre qui que ce soit.
De plus, pour ce journaliste qui a cité des textes importants sur les « incompatibilités » entre les fonctions et les statuts des uns et des autres devrait aussi le faire pour sa propre activité professionnelle. Or, un journaliste qui est impliqué dans des dossiers très sensibles de toute nature, comme cela ressort de ses propres écrits « tel m’a contacté pour intervenir dans telle affaire auprès des autorités… », peut-il être neutre et crédible dans le traitement de l’information publique ?
Sinon, toujours sur cette affaire des 94 milliards, je retiens de la sortie du candidat Sonko qu’il se pose des questions de fond qui dépassent cette affaire : la transparence des procédures internes dans le service publique et le contrôle externe de ces mêmes procédures car il faut que l’État contrôle l’État. Et à cette fin, il y a des institutions qui doivent se saisir de la question comme le procureur, l’IGE, la Cour de comptes, et la dernière née, l’OFNAC, mais aussi l’Assemblée nationale. Ce sont toutes ces institutions qui sont face à leurs responsabilités éthiques et historiques décisives pour l’avenir de notre cher pays sur toutes ces questions relatives aux « incompatibilités », à la transparence, etc.
Par exemple, ce magistrat qui vient de créer son mouvement de soutien au candidat Macky Sall illustre bien cette problématique.
Un journaliste vraiment respectueux de sa déontologie se doit d’analyser « froidement » ces questions en toute rigueur. Pour y arriver le journaliste scrupuleux ne doit pas être lui-même impliqué dans les cas qu’il traite. Car Sa déontologie professionnelle exige de lui qu’il ne cherche à faire plaisir à personne ni à faire mal à personne mais à proposer une analyse rigoureuse de faits avérés.»