Perpétuité, c’est le verdict prononcé par la chambre criminelle de grande instance de Kaolack contre le militaire Lamine Keita né le 27 septembre 1975 à Dakar, poursuivi pour les chefs d’accusation précités.
Des crimes commis le 27 juillet 2017 de concert avec des personnes. Ce jour-là, vers 10 h, la brigade de recherches avait été informée par un particulier de l’attaque à main armée par trois individus perpétrées à la caisse de Crédit mutuel située à Niaty Gouye dans la commune de Kaolack.
Un transport avait été effectué sur les lieux où la police avait relevé des traces de sang et de brisures de verres un peu partout dans les locaux. Le vigile et la caissière ont été trouvés pieds et poings liés.
La caissière Ndeye Penda Fall renseignait avoir vu trois individus entrer dans l’agence avant qu’elle ne s’aperçoive que l’un d’entre eux s’en prend au vigile. Un autre brisait la vitre pour accéder à un bureau verrouillé alors qu’un troisième assommait le vigile. Ils avaient emporté une somme de 9.000.000 FCFA avant de disparaître.
Gaoussou Keita, le gardien confirmant la déposition de la caissière, indiquait avoir été assommé au cours de sa bagarre avec l’un des assaillants. Il s’est réveillé entouré de policiers alors qu’il était ligoté de même que la caissière. Il renseignait avoir reconnu l’un des malfaiteurs, clients de la caisse et militaire de son état.
L’enquête subséquente aboutissait ainsi à l’interpellation de Lamine Keita, militaire en service au 3ème Bataillon de Kaolack, comme étant le chef de file de la bande responsable de l’attaque. Ce dernier contestait toute implication dans les faits en faisant valoir qu’il se trouvait aux Parcelles assainies, le jour de leur commission, pour traiter ses maux de tête.
Par ailleurs, Gaoussou Keita, gardien de la banque, a formellement identifié Lamine Keita par le fait qu’il avait parfois discuté avec ce dernier en tant qu’ancien militaire, celui-ci étant un client fréquent de la caisse. Il avait également identifié le type d’arme qu’il possédait.
Les enquêteurs découvraient au cours de la perquisition du domicile de l’inculpé, une paire de gants noirs, une hache, un pistolet automatique Mac 35,50 munitions de 5,56mm outre 3 munitions de 9mm, un jean bleu ainsi qu’une somme de 2.096.800F CFA et une autre somme de 37.500 CFA tachetée de sang au même titre un jean et une chemise carrelée.
Lamine Keita, pour sa part, a nié les faits qui lui sont reprochés devant les enquêteurs. Il a soutenu que ce jour-là, il avait des maux de tête qui l’empêchaient même de travailler. Concernant l’argent trouvé chez lui, Lamine explique qu’il avait l’habitude d’épargner.
La chambre criminelle du tribunal de grande instance a prononcé la réclusion à perpétuité et la restitution de 9 millions soutirés à la banque et 3 millions au préjudice causé aux victimes.