Dakarmidi – La tentative de communication publique visant à attribuer les événements violents récents comme étant causés, même en partie par la plainte d’Adja Sarr, dont elle s’excuse et demande pardon au peuple sénégalais pour ses conséquences, devrait être comprise comme une manipulation de l’opinion publique pour salir l’image d’un adversaire politique et absoudre les responsabilités des autorités qui ont géré la crise par excès de pouvoir, violence inutile et opportunisme politique.
C’est eux les responsables et non Adja Sarr, ni Ousmane Sonko. La goutte de trop qui fait déborder le vase n’est jamais celle qui l’a rempli auparavant.
Il serait donc trompeur de vouloir faire des regrets et de la repentance d’Adji Sarr l’occasion de faire croire aux sénégalais qu’elle a créé une explosion aux conséquences mortelles sans le faire exprès. La présenter devant les médias, pendant que l’affaire est en instruction et que le juge n’a pu ignorer son intervention médiatique annoncée des heures avant, pour l’en prévenir, est encore une preuve éclatante de la complicité du juge et du pouvoir à s’allier pour atteindre leurs objectifs de faire de l’affaire une entreprise de destruction d’image et blanchiment du président de la république.
Le complot, n’est pas tant dans l’organisation des relations naturelles qui ont pu naitre entre Ousmane Sonko et Adji Sarr dans le cadre du salon de massage, mais bien dans leur exploitation et instrumentalisation en une affaire de viol auprès de la justice pour salir et essayer d’emprisonner un adversaire. Si ce n’est pas suffisant pour parler d’un complot politique, alors qu’est que ce processus de liquidation dont les donneurs d’ordre sont au sommet de l’État ?
Le complot ayant finalement abouti à l’expression de l’insatisfaction générale et le désaveu du president de la republique ne semble pas avoir été digéré par son effet boomerang. Le pouvoir tient donc à finir ce qu’il a initié.
La persistance du complot et de la manipulation vient d’être démontrée par la sortie d’Adji Sarr au prétexte de demander à Ousmane Sonko de jurer, alors qu’il l’a déjà fait au retour de son audition par le juge, lors de sa conférence de presse. Le contenu de ses accusations visait moins à convainvre qu’à salir le leader de Paste
Cela prouve, s’il en est besoin, que le pouvoir est aveugle et obstiné dans sa descente aux caniveaux et que la rage de vengeance de son chef est féroce, au point de forcer le juge à accepter la sortie et la diffusion des déclarations d’Adji Sarr, étant entendu que le juge en charge de l’instruction a deja instruit toutes les parties de ne point s’épancher ainsi dans la presse et la divulgation des déclarations des uns influencera celles des autres personnes.
En laissant Adji Sarr organiser une telle sortie avec son avocat, sans prendre de dispositions pour l’en prévenir, le juge a ainsi montré qu’il n’est pas ou plus maître de son dossier. C’est tout simplement une disqualification en règle du processus d’instruction dans sa totalité. Dans ces conditions, comment esperer et attendre un procès qui ne serait rien d’autre qu’un jeu de salissures contre un adversaire pour semer le doute.
Adji Raby Sarr, même “mackysarde”, reste une jeune fille naïve, dont nul ne devrait attendre une maturité et une lucidité pouvant lui permettre de ne pas rester l’esclave du pouvoir, pieds et poings liés. Jusqu’à ce qu’elle se libère de ce joug, tous ses actes doivent être considérés comme des actes du Mack Daddy en chef et cette affaire, une sall affaire tout simplement.
Le collectif Noo Lank lance un appel pour la protection d’Adja Sarr, contre toute forme de manipulation, menace et acte de violence. Même faibles et en difficultés, tous les Sénégalais méritent la protection de leurs concitoyens pour leur intégrité physique et morale, peu importe l’épreuve qu’ils traversent.
A cet égard, la presse aussi a le droit de jouir d’une protection absolue de ses professionnels et libertés de diffusion. Toute menace les visant, d’où qu’elle vienne doit être sanctionnée de manière exemplaire afin de protéger le droit des sénégalais d’être informés par des sources diversifiées. C’est substantiel au régime de démocratie que nous proclamons.
COLLECTIF NOO LÀNK