Dakarmidi – Le président Macky Sall a lors du conseil des ministres du mercredi 20 décembre 2017, pris la décision de suspendre la taxe à l’exportation sur l’arachide. Pour le président du Grand Parti (Gp), El Hadji Malick Gackou, « à travers la suspension de la taxe à l’exportation sur l’arachide pour soit disant une meilleure pénétration des marchés cibles, le président Macky SALL démontre sa courte vision économique du développement et le caractère improvisé de ses choix et options en matière de politique agricole ».
Dans sa casquette de professionnel de l’économie, l’ancien ministre du Commerce dira que « la propagande stratégique et communicationnelle qui entoure la politique agricole du gouvernement dont les résultats sont annoncés en grande pompe par une surproduction agricole s’effondre à travers les effets combinés de l’inefficacité économique de la décision et les réalités du terrain ». A ce niveau, il confie que « cela prouve le caractère improductif de cette taxe qui a fini de mettre à genou notre monde rural ».
« A travers des improvisations systématiques et sans études d’impact sur les conséquences des décisions, le gouvernement a fini de défigurer le tissu de notre agriculture avec des retombées inestimables sur la qualité et le niveau de vie des populations.
Aujourd’hui, le Sénégal a mal à travers son monde rural qui occupe 70% de sa population active », dénonce Malick Gackou.
Poursuivant ses explications, le coordonnateur de la coalition « Manko Taxawu Senegaal » souligne que « la taxation à outrance de notre économie du fait de sa mauvaise politique d’endettement risque d’entrainer, à terme, le Sénégal dans une spirale de décadence de notre cadrage macroéconomique. La taxation du visa d’entrée et son retrait sont aussi passés par là. Autre mesure, autre improvisation !
De même martèle l’ancien ministre, « cette vision courtermiste s’illustre aussi dans le cadre de la taxation des produits comme le ciment et d’autres dérivés économiques.
Cette pratique montre à bien des égards le caractère inopiné d’une volonté d’enrichissement budgétaire sans cause d’une économie à croissance obsolète ».
« Au demeurant, il reste clair que le management économique de notre pays, en déphasage avec les intérêts supérieurs de la Nation et ses conséquences, constituent une sérieuse menace pour l’avenir des générations actuelles et futures « , conclut-il.
La rédaction