Dakarmidi – Les travailleurs de la Justice ne sont pas encore dans les dispositions de reprendre leur travail. Ces derniers, suite à leur rencontre avec leur ministre de tutelle qui s’est soldé d’un échec, poursuivent leur mouvement d’humeur. Ils ont encore décrété 48 heures de grève renouvelables couvrant les jeudi 23 et vendredi 24 juillet 2020. Cela fait un mois qu’ils sont en mouvement pour demander l’application des accords signés par le Gouvernement relatifs à l’amélioration de leur condition d’existence et de travail. Ces travailleurs disent subir ainsi une injustice inconcevable parce qu’ils sont empêchés de jouir des droits acquis après beaucoup d’années de lutte.
Dans un communiqué reçu à emedia.sn, le Syndicat des travailleurs de la Justice rappelle que depuis son arrivée en avril 2019, le ministre de la Justice n’avait fait aucune diligence pour mettre en œuvre les réformes intéressant des travailleurs de la Justice, objet de plusieurs décrets qu’il a trouvés en place. « De guerre lasse, après quatorze mois, le SYTJUST a fait des critiques publiques au ministre de la Justice pour l’inciter à prendre en charge efficacement les légitimes doléances des travailleurs de la Justice », lit-on dans le communiqué. Qui ajoute : « le ministre a mal perçu ces critiques et a soudainement vu, dans les décrets dument signés, des difficultés et contradictions qu’il a signalées au Président de la République à travers trois notes qui furent de véritables réquisitoires contre les acquis des travailleurs de la Justice qui pourtant avaient fait preuve de patience jusqu’à la scission de leur unique syndicat ».
Pour le Sytjust, tout porte à croire que « le ministre de la Justice veut remettre en cause certains acquis des travailleurs de la Justice, produit de négociations collectives entre le gouvernement et le SYTJUST et déjà actés par des décrets dûment signés par le Président de la République ; cela, en parfaite violation des conventions internationales du travail ».