Dakarmidi – Le Collectif des employés de l’Agence panafricaine d’information (PANAPRESS) a décidé hier, jeudi 16 août 2018 de poursuivre son mot d’ordre de grève illimitée, lancée vendredi dernier pour exiger le paiement de 39 mois de salaire, tandis que certains de ses membres menacent d’entamer une grève de la faim, à compter de vendredi après-midi.
La décision de continuer le mouvement a été prise lors d’une assemblée générale tenue jeudi, a expliqué à l’APS le secrétaire général du collectif, Amadou Abdoul Sakho, en compagnie d’autres responsables de la structure.
Au cours de la réunion destinée à évaluer la grève qui dure depuis presque une semaine et « largement suivie », la position qui s’est majoritairement dégagée est celle de poursuivre la lutte, a-t-il indiqué. Cette lutte a pour finalité, le paiement de 39 mois de salaires, qui sont montés à 40 depuis mercredi, et non le règlement d’un seul mois pour permettre aux agents de fêter la Tabaski.
M. Sakho a signalé que le collectif a rencontré le Directeur général de la PANA, ainsi que le Haut Conseil du dialogue social (HCDS).
Mais, il a indiqué qu’en l’absence d’une évolution dans le sens souhaité par les travailleurs, certains membres du collectif envisagent de durcir la lutte, en entamant dès ce vendredi après-midi une ‘’grève de la faim’’.
Dans un mémorandum remis au Directeur de PANAPRESS en janvier dernier, le collectif exigeait le paiement des salaires ‘’avant la fin de la période du plan de stabilisation fixée à juillet 2018’’.
Le secrétaire général du Collectif estime que les employés ont ‘’suffisamment fait preuve de patience’’ et ne peuvent donc ‘’se contenter de promesses’’. Ainsi, toute suspension de la grève devra répondre à des garanties claires de paiement des arriérés.
Le Collectif annonce même vouloir tenir ‘’la semaine prochaine, à Dakar, des manifestations devant les ambassades des pays contributeurs ayant des arriérés. Amadou Abdoul Sakho a indiqué que si au terme de ces différentes actions il n’y a pas d’avancée, ‘’on va passer à un autre palier’’.
Selon lui, ces arriérés de salaires sont liés aux retards des cotisations des pays contributeurs qui devaient verser d’abord une première tranche en 2018 et le reliquat avant la fin de l’année.
Dans leur mémorandum de janvier, les employés de PANAPRESS indiquaient que « , depuis 2003, l’agence vit des cycles récurrents d’instabilité salariale, allant de six mois à parfois plus de 12 sans salaire, aussi bien pour les agents du siège que pour les correspondants’’.
La rédaction