Dakarmidi- Serigne Saliou Mbacké est né en 1915 à Diourbel. Il est le fils de Sokhna Faty Diakhaté, issue d’une famille célébre dans l’apprentissage du Coran. Il fit ses études coraniques chez Serigne Alassane Diakhaté, puis chez Serigne Abibou Mbacké, chez Serigne Modéme, Serigne Mor Sassoum Diakhaté, Serigne Makhtar Dieng de Gindodi. Il fut très pieux et était d’une grande humanité. Il était calme, doux et jovial et n’était pas prolixe. Il aimait les grands faits en direction de ses semblables dans l’intention de les bénir, de les aider. Il était honnête et faisait preuve d’une grande retenue et d’une remarquable humilité. PERSONNALITÉ DE SERIGNE SALIOU Serigne Saliou Mbacké est né en 1915 à Diourbel. Il est le fils de Sokhna Faty Diakhaté, issue d’une famille célébre dans l’apprentissage du Coran. Il fit ses études coraniques chez Serigne Alassane Diakhaté, puis chez Serigne Abibou Mbacké, chez Serigne Modéme, Serigne Mor Sassoum Diakhaté, Serigne Makhtar Dieng de Gindodi. Il fut très pieux et était d’une grande humanité. Il était calme, doux et jovial et n’était pas prolixe. Il aimait les grands faits en direction de ses semblables dans l’intention de les bénir, de les aider. Il était honnête et faisait preuve d’une grande retenue et d’une remarquable humilité. II. RELATIONS AVEC LA FAMILLE DE KHADIMOU RASSOUL Il n’hésitait jamais à distribuer la totalité de sa production agricole à l’ensemble des descendants de Serigne Touba Khadimou Rassoul, sans exclusive. C’est après avoir distribué toute sa récolte qu’il songeait à trouver de quoi nourrir sa propre famille. Serigne Cheikh Moustapha Mbacké, le premier khalife de Serigne Touba avait légué la maison de Mbour. C’est une pratique courante de voir attribuer à l’un ou l’autre fils du Cheikh , le nom de Chaque enfant qui venait au monde, c’était une famille très unie. Serigne Abdoul ahad lui offrit la parcelle contiguë à sa demeure et une importante quantité de vivres. Cheikh Shouhaïbou Mbacké lui avait confié cent talibés et en retour Serigne Saliou lui accordait chaque année une haddiya consistante. Avant sa disparition, il confia à son tour, à Serigne Amsatou fils de Serigne Sohaïbou un lot important de petits talibés à éduquer. A chaque Gamou, il partageait le fruit du Magal à tous les fils de Cheikh Ahmadou Bamba. Contrairement aux autres années, en 2007, il fit ce partage aux petits fils de Serigne Touba dès la fin du mois de Ramadan. III. LES DAHRAS DE SERIGNE SALIOU MBACKE En 1934, il créa le Dahra de Gott. Il mit sur pied les Dahras de : Khabane, de Ndiapandal, de Ndiouroul, de Ndoka, de Gnarou, Darou Salam Djim Nguel, Nguédiane, Guélor, Ndjenné, Ngabou, Dianatou Mahwah n° 1 2 Darou Tansil, 3 Touba Bélel, 4 Darou Mouhty, 5 Darou Rahmane, 6 Ndindy, 7 Ousnou Mahab, 8 Darou Khoudoss, 9 Touba Khelcom, 10 Darou Salam, 11 Darou Miname, 12 Darou Marnane, 13 Oumoul Khoura, Darou Alimoul Khabir, Taïba. Des milliers de talibés y sont internés pour une éducation coranique et une formation pratique. Il y fait régner l’entre aide, la solidarité. Des citoyens bien formés et bien éduqués sortaient de ces Dahras avant de se lancer dans la vie productive. Ils sont reconnus par leur ardeur au travail, leur piété et leur sens des responsabilités. En 1991, au début de son son khalifa, il demanda en ce qu’on lui envoie des enfants pour parfaire leur éducation religieuse dans des différents Dahras. Il créa khelcom qui est un domaine de cinquante mille ha (50 000 ha) à défricher. Tous ces talibés étaient nourris, habillés, logés, et soignés. Il évitait les châtiments corporels et prêchait le bon exemple à suivre. Il était très habile à guider les hommes et leur faire entretenir des relations d’empreintes d’humanité, de cordialité, de vérité, et de solidarité. Il savait transmettre à ses talibés, le savoir, le savoir-faire et le savoir être. IV. RELATIONS AVEC LES AUTORITES, LES DAHIRAS, SA PRODUCTION Il a toujours demandé aux talibés de tous ordre, de travailler à Khelcom. Il savait partager son avoir avec toutes les maisons religieuses du Sénégal mais dans la simplicité et dans la discrétion. Toutes les Dahiras recevaient ses prières et ses bénédictions. il les exhortait à continuer à perpétrer les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba. Je citerai parmi les Dahiras : Le Dahira « Mafatihoua Bisri » Bountou port qui célébre le retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 11 novembre de chaque année. Le Dahira des étudiants mourides « Izbou Tarquiya » (nom donné par Serigne Saliou Mbacké). Le Dahira « Matlaboul Faouseyni » qui à réalisé la construction de l’hôpital le 02/03/1994 avec un budget de départ de six millions de francs CFA. Il fut inauguré le 02/03/2002 d’un coût total de six milliards. Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba enterrait de l’argent qu’il recevait en trois parties : celle qui retournait à Serigne Touba, une seconde partie était utilisait par lui et les talibés et une troisième partie était déposée sans aucune surveillance et il ne s’en occupait guère. Il a redynamisé l’acte de nommer des « Cheikh » qui s’entourent de fervents talibés. V. SON ŒUVRE Il fit construire plusieurs mosquées à travers tout le pays. Il donna le billet de pèlerinage à la Mecque à un nombre incalculable de musulmans. Plusieurs « Kaamils » ont été écris dans ses différents Dahras. Il ne s’occupait que de l’Islam. Il aimait lire le Coran et le faisait lire à tout moment. Il facilitait le voyage d’études et de travail à plusieurs talibés. Il achetait des maisons souvent coûteuses pour y faire apprendre le Coran. Il priait pour tous les hommes politiques surtout ceux qui lui avaient fait acte d’allégeance. Les hommes riches de ce monde, les autorités de toutes sortes et les savants qui venaient le visiter lui tirer la référence par sa modestie, son humilité et voyaient en lui un homme de Dieu. Les Dahiras des tailleurs habillaient les talibés disséminés dans les différents Dahras. Les grandes nations ont témoigné de l’excellence de la méthode d’éducation de Serigne Saliou et que si le Sénégal suivait la voie qu’il a tracée, le Sénégal serait sous peu un pays émergent. C’était un homme d’une culture immense, mais il était humble et modeste. VI. LE POUVOIR DE SERIGNE SALIOU MBACKE Il faisait beaucoup de miracles sur les gens qui souffraient physiquement ou moralement. Il était d’une disponibilité pour tous ceux qui le sollicitaient. VII. SON KHALIFA DE 1991 A 2007 Il trouva à Touba vingt cinq mille parcelles lotissées et habitées. Il y ajouta quatre vingt dix neuf mille. Chaque maison est numérotée. Il souhaitait que chaque habitant de Touba ait son titre foncier. Il initia plusieurs quartiers périphériques à Touba. Il finança dix milliards de francs Cfa et les travaux démarrés le Dimanche 16/12/2007. Plusieurs « Kaamils » y furent lus. Il créa le Comité « Aïnou Rahmati » et leur octroya dix millions pour rendre l’eau gratuite. Il créa vingt huit maisons de Serigne Touba à Touba. Il réitéra les intérdits de Cheikh Ahmadou Bamba sur la toute la localité. Il distribuait les moutons de Tabaski qu’on lui offrait à toute la famille de Serigne Touba. Ces moutons provenaient de chez Serigne Massamba Diop, chez Mame Cheikh Ibra Fall, chezCheikh Issa Diénne et d’autres talibés. Le Magal de Touba de 18 Safar, recevait tous ses invités, faisait réciter le Coran. Il faisait la même chose pour le Gamou et participait matériellement et financièrement partout où on le célébrait. Il fit de Touba une ville sainte, participa à la solution de assainissement des eaux de pluie et des eaux usées. Il développa le réseau électrique et les routes goudronnées à l’intérieur de la ville sainte. Il eut comme projet la construction de l’aéroport, le canal du Baol, l’extension du réseau électrique haute tension sur quarante cinq kilomètre à l’intérieur de Touba, un marché de poissons et l’abattoir moderne. Il a prévu un important forail et le tout d’un coût global de six milliards. Les ministères concernés sont ceux de l’urbanisme, de la route Dahra Djolof, le centre d’enfouissement technique (CET) est en cours de construction. Il va aider à la gestion finale des déchets de Touba. Le maître d’œuvre est le Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature. Il faut également citer le projet de construction d’un village artisanal à Touba sous la houlette du Ministère de l’Artisanat et de la Communauté Rurale de Touba. Parmi les lieux parfaitement éclairés à Touba par un éclairage dernier cri, il faut citer les alentours de la Grande Mosquée la route de Mbacké et Djanatoul Mahwah et d’autres lieux. Cinq cent kilomètre de tuyaux d’adduction d’eau relient les différents forages à l’intérieur de Touba. Il avait habitude de dire que traditionnellement c’est le chef de village qui forait les puits donc l’adduction d’eau lui incombait. VIII. CAUSERIE DE SERIGNE SALIOU MBACKE Il rappelait toujours à son auditoire les piliers de l’Islam. Il aimait demander aux gens de sortir l’aumône à tout moment et en tout lieu. Il prônait l’amour du prochain. Il aimait rappeler que Serigne Touba demander aux fidèles d’appliquer strictement ses conseils et d’éviter ses interdits. Le chemin qu mène au Paradis est parsemé d’embûche mais un effort sur soi pour l’éviter l’homme a deux « greniers » à remplir, l’estomac et la tombe. Ce qui remplit l’estomac est un don de Dieu et ce qui remplit la tombe sont les bienfaits de chacun. Celui qui ne craint pas Dieu craint un des créatures de Dieu. Toutes les maisons qui longent la corniche doivent s’adonner à la lecture du Coran et des Khassaïdes. Les maisons à proximité de la Mosquée n’ont pas de prix : abstenez-vous de les vendre. Il rappelait toujours à l’assistance de la dévotion à Dieu et le culte du travail. Les hommes peinent à réaliser des choses alors que la prière de deux rakkas est plus facile, donc ne manquez jamais une seule prière. Il ne faut jamais médire de quelqu’un et de n’import quelle tarikha. Il racontait que Serigne Touba avait une fois vivement grondé ses « beuk neek » sur des pratiques de ce genre. Le plus grand talibé Mame Cheikh Ibra Fall n’a jamais dit de mal de quiconque (individu ou tarikha). Il donnait en référence Serigne Massamba Diop et les plus proches talibés de Serigne Touba. Si l’homme cite les défauts de son prochain c’est uniquement pour le vilipender mais si Dieu cite ces défauts c’est pour le gracier. Il sait que les talibés ont donné avant qu’il ne demande. Il aimait offrir tout ce qu’il avait et exhortait les gens à donner, il voulait toujours augmenter leur avoir. Il disait que c’était le seul secret pour avoir plus de richesse. Il y a trois choses à laisser pour faire partie des hommes de Dieu : Discussion sur des sujets futiles Dispute Se réveiller tard le matin Il faut perpétrer les préceptes de l’Islam initiés par le Prophète Mouhamed PSL et redynamisés par Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké créa le mouridisme. Serigne Saliou a su préserver tous les acquis avant de céder le flambeau à Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké « yala nafi yag té wër ». Que Dieu le tout puissant réalise tous ses vœux sur l’œuvre de Serigne Touba. Que Dieu aide et protége Serigne Cheikh Saliou Mbacké pour qu’il puisse achever tous les projets de son père. Amen.
Avec Khadimou Rassoul.net