Dakarmidi – Qu’est devenu le tandem Wade-Macky après 10 ans? Les deux hommes ne s’entendent plus sur rien, et refusent même de s’asseoir autour d’une table comme ils avaient l’habitude de nous en gratifier. Le peuple est obligé d’ingurgiter toute sorte de « pullule politique », les unions, les alliances, les divorces, les remariages, etc, sans que les acteurs de ce champ ne trouvent solution à ses difficultés qu’il traverse quotidiennement.
Dans la course effrénée du temps, assujettie à des faits, et circonstancié dans un cadre, il est important de s’arrêter et de se remémorer de faits historiques qui procurent de bons souvenirs, qui permettent de mieux vivre le présent et d’appréhender le futur sur un tableau mieux éclairé. Aujourd’hui, Abdoulaye Wade et Macky Sall pires ennemis en politique, se dévisagent avec hostilité, prêts à entrer en escarmouche alors qu’il y a 10 ans, les deux hommes étaient les meilleurs amis du monde, le vieux était fier de regarder son « fils politique » qu’il a « fécondé », appliquer ses leçons à peine sues.
Et Macky Sall à l’époque, pouvait même rivaliser avec Karim Wade, fils biologique du Pape du Sopi auprès de celui-ci, tellement il avait fini de gagner une place de choix dans le cercle restreint du clan des Wade. Mais tout cela n’était qu’une entente de circonstance, du simple saupoudrage basé sur la politique qui a ses réalités en parallèle, et qui transcendent nos valeurs de fidélité et de « Koléré ».
En 2007, il y’a dix ans, tout allait au mieux entre les deux hommes et l’élection présidentielle n’était qu’une formalité pour mieux renforcer et préserver Wade dans son fauteuil, grâce à un Macky Sall qui « respirait » pour lui et qui était prêt à se sacrifier pour la survie du « Sopi » et de son « Pape ».
Le premier tour avait eu lieu le 25 février 2007. Et malgré quelques contestations, dès le 1er Mars, le président sortant Abdoulaye Wade avait été proclamé vainqueur dès le premier tour avec 55,86 % des voix exprimées. Son plus proche rival, Idrissa Seck, n’avait obtenu que 14,93 %.
Mais hélas, cet épisode est archivé dans le livre des souvenirs amers au vu de ce qui se passe aujourd’hui entre « père et fils », renforcé par des quolibets qui excitent les deux camps, déclenchent les passions et étalent la pauvreté du discours politique qui nous est servi.
Loin de ce feuilleton aux multiples suspens et relents, loin d’une famille unie, disloquée par l’érosion de leur mésentente, aux lignes fissurées, voilà le spectacle désolant où croupit malheureusement la grande famille libérale.
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